Yémen : l'ONU livre des médicaments pour 1,2 million de personnes dans le centre du pays

« Nous appelons toutes les parties à garantir une livraison de l'aide humanitaire sans restriction et durable, ainsi qu'une totale liberté de mouvement pour les prestataires de soins de santé », a déclaré le Représentant de l'OMS au Yémen, le Dr. Ahmed Shadoul, au sujet de ces livraisons, effectuées la semaine dernière à la suite de l'annonce d'un cessez-le-feu, qui n'est que partiellement respecté.
Cette aide, qui consiste en des bonbonnes d'oxygène, des médicaments et des fournitures médicales, y compris des équipements chirurgicaux pour le traitement des traumatismes, a été distribuée à 13 hôpitaux et centres de santé.
« La situation à Taëz en matière de santé s'est grandement détériorée. Les sous-effectifs en personnel de santé, les pénuries de médicaments et de carburant, ainsi que les limitations à l'accès de la communauté humanitaire causées par l'insécurité, ont contraint de nombreuses installations de santé à fermer dans le gouvernorat », a déploré le Dr. Shadoul.
La distribution de 22 tonnes supplémentaires d'assistance médicale à cinq établissements de santé dans les quartiers de Sala, Al-Qahera et Al-Mudhaffar de la ville de Taëz est en suspens à cause des difficultés d'accès. L'OMS négocie avec toutes les parties au conflit et plaide pour un accès inconditionnel des médicaments et des autres fournitures à ces quartiers, où 400.000 personnes ont un besoin urgent d'aide humanitaire.
« L'OMS est profondément préoccupée par le manque persistant d'accès de l'aide humanitaire à la ville de Taëz, qui prive les habitants de soins médicaux de base et constitue une violation de leurs droits humains fondamentaux », a ajouté le Dr. Shadoul.
« L'OMS réitère la nécessité impérative d'une livraison ininterrompue de services de santé et appelle toutes les parties concernées à respecter le droit fondamental de tous les Yéménites à accéder à ces services », a-t-il encore dit.
La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé sa « profonde préoccupation » devant le nombre des violations du cessez-le-feu et exhorté toutes les parties à le respecter et à faire preuve du maximum de retenue après l'ajournement des pourparlers de paix.
L'Envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, a ajourné ces pourparlers jusqu'à la mi-janvier pour permettre la tenue de consultations bilatérales, au Yémen et à l'échelon régional, afin de garantir le respect complet du cessez-le-feu.