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Centrafrique : la visite du pape doit marquer un nouveau départ, selon le chef de la MINUSCA

Le Pape François (à gauche) et la Présidente centrafricaine Catherine Samba Panza à Bangui. Photo ONU/Nektarios Markogiannis
Le Pape François (à gauche) et la Présidente centrafricaine Catherine Samba Panza à Bangui. Photo ONU/Nektarios Markogiannis

Centrafrique : la visite du pape doit marquer un nouveau départ, selon le chef de la MINUSCA

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga, a salué mardi la visite de deux jours du Pape François à Bangui qui a, selon lui, révélé « le profond attachement des Centrafricains aux valeurs de fraternité, de solidarité ainsi qu'à la cohabitation pacifique entre les communautés ».

Dans un communiqué, le Représentant spécial affirme que « les gestes de fraternisation dont nous avons été témoins prouvent qu'il n'y a pas de conflit inter-religieux en Centrafrique », tout en appelant à la vigilance « face à ceux qui tenteraient d'entretenir la division et à attiser de vieilles rancœurs par la manipulation et la violence ».

Il félicite les autorités de la Transition et le peuple centrafricains pour « le succès de cette visite historique » tout en invitant l'ensemble des Centrafricains à « s'approprier le message de paix du Pape François pour ouvrir une nouvelle page de leur histoire, axée sur le dialogue, la réconciliation et la cohésion sociale ».

Le Représentant spécial se réjouit également du fait que toutes les étapes du programme du Pape, dimanche et lundi, aient « permis de briser la méfiance intercommunautaire artificiellement entretenue, tout en donnant de nouvelles raisons d'espérer aux plus démunis, dans la compassion et le recueillement avec les victimes de violences, notamment les déplacés internes ».

Le Représentant spécial s'est aussi réjoui du soutien apporté par la MINUSCA dans la sécurisation et la préparation de la visite papale, en étroite collaboration avec les autorités centrafricaines, les forces de sécurité nationales, Sangaris, les services de sécurité rapprochée du Vatican et du Secrétaire général des Nations Unies. Près de 3.000 casques bleus de la MINUSCA avaient été mobilisés pour sécuriser Bangui à l'occasion de la visite du Pape.

Par ailleurs, M. Onanga-Anyanga fait remarquer que l'arrivée du Pape se déroulait au moment où le processus électoral, en vue d'une sortie de crise définitive, avait avancé de manière encourageante avec la fin des opérations d'enregistrement et de dépôt des candidatures pour les élections présidentielles et les législatives.

« Je formule le vœu que les messages du Pape soient une source d'inspiration féconde qui permettrait aux Centrafricains de consolider leur engagement à amorcer un nouveau départ, dans la paix et l'ordre constitutionnel retrouvés », conclut-il.