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Bahreïn : l'ONU très préoccupée par l'arrestation d'un chef d'opposition

Des manifestants à Manama, à Bahreïn, en décembre 2011. Photo Al Jazeera English
Des manifestants à Manama, à Bahreïn, en décembre 2011. Photo Al Jazeera English

Bahreïn : l'ONU très préoccupée par l'arrestation d'un chef d'opposition

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est déclaré mardi très préoccupé par l'arrestation du chef du principal mouvement d'opposition à Bahreïn et par la détention en prison de personnes ayant exercé leur droit à la liberté d'opinion et d'expression.

Selon des informations crédibles collectées par le HCDH à Genève, le chef du mouvement Al Wefaq, Sheikh Ali Salman, a été arrêté après avoir été interrogé dimanche au Département des enquêtes criminelles, deux jours seulement après sa réélection pour un quatrième mandat comme secrétaire général d'Al Wefaq, a déclaré une porte-parole du HCDH, Liz Throssell, lors d'une conférence de presse à Genève.

« Ses avocats disent qu'il est accusé de plusieurs chefs d'inculpation graves pour lesquels il risque de lourdes peines de prison, notamment pour avoir appelé à renverser le gouvernement », a-t-elle ajouté.

« Nous appelons le gouvernement de Bahreïn à relâcher immédiatement Sheikh Salman, ainsi que toutes les autres personnes condamnées ou détenues seulement pour avoir exercé leurs droits fondamentaux à la liberté d'expression et de réunion », a précisé la porte-parole.

Selon le HCDH, si Sheikh Salman est traduit en justice, le gouvernement de Bahreïn doit garantir un procès équitable. « Nous appelons aussi les autorités de Bahreïn à mettre en œuvre immédiatement les recommandations présentées lors de la Revue périodique universelle du pays en 2012, ainsi que celles de la Commission d'enquête indépendante de Bahreïn en 2011, pour garantir la liberté d'expression et de réunion », a dit Mme Throssell.

Le HCDH estime que l'arrestation de Sheikh Salman risque d'alourdir les tensions politiques alors que des manifestations anti-gouvernementales se poursuivent depuis près de quatre ans dans le pays.