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L'ONU condamne la désinformation visant à discréditer son enquête sur le Sri Lanka

Des personnes montrent les photos de leurs proches disparus lors de la guerre civile du Sri Lanka qui a duré 26 ans lors d'une réunion dans la capitale Colombo.
IRIN / Amantha Perera
Des personnes montrent les photos de leurs proches disparus lors de la guerre civile du Sri Lanka qui a duré 26 ans lors d'une réunion dans la capitale Colombo.

L'ONU condamne la désinformation visant à discréditer son enquête sur le Sri Lanka

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a dénoncé vendredi la poursuite des attaques du gouvernement sri-lankais contre l'enquête actuelle des Nations Unies sur les allégations de violations graves des droits de l'homme au Sri Lanka, et a condamné l'intimidation des défenseurs des droits de l'homme et des personnes qui souhaiteraient coopérer avec l'enquête.

« Cette campagne de désinformation sur l'enquête ainsi que les tentatives insidieuses pour éviter que d'éventuels témoins de bonne foi fournissent des informations à l'équipe d'enquêteurs sont un affront au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies qui a mandaté l'enquête », a dit M. Zeid.

« Le gouvernement du Sri Lanka a refusé catégoriquement de coopérer avec l'enquête en dépit de la demande expresse du Conseil des droits de l'homme de le faire », a-t-il ajouté.

« Les tentatives du gouvernement de décourager et d'intimider les individus d'apporter des preuves à l'équipe d'enquête de l'ONU est un comportement inacceptable pour un Etat membre de l'Organisation des Nations Unies qui s'est engagé à respecter la Charte des Nations Unies », a déclaré le Haut-Commissaire. « Depuis la fin du conflit en 2009, le Sri Lanka a continué à entraver toute enquête indépendante en dépit de nombreuses allégations persistantes indiquant que des crimes graves auraient été commis par les deux parties pendant le conflit au Sri Lanka. »

M. Zeid a rejeté « des accusations fausses et infondées du gouvernement sri-lankais affirmant que la conduite de l'enquête n'était pas professionnelle et que son approche était sélective et partiale. » Il a également rejeté comme « absurde » l'accusation selon laquelle l'enquête a été en partie compromise par l'arrestation d'un homme qui aurait été en possession de formulaires signés en blanc pour être ensuite frauduleusement remplis et soumis à l'enquête.

Le Haut-Commissaire a exhorté le gouvernement sri lankais à « se concentrer sur les questions de fond qui font l'objet de l'enquête au lieu de les masquer par une constante remise en question des procédures. »