L'ONU estime qu'il faut renforcer les mesures de consolidation de la paix pour empêcher les reprises des conflits
M. Patriota a déclaré que les engagements de la Commission de consolidation de la paix ont mis en lumière les domaines où une politique de développement plus large est nécessaire.
« Il faut examiner les cadres internationaux de développement qui pourraient aider les pays à mobiliser des ressources domestiques pour financer leur développement et créer les institutions clefs dont ils ont besoin », a indiqué M. Patriota.
« Or, l'appui politique, technique et financier nécessaires aux institutions critiques tarde souvent à arriver. La Commission peut aujourd'hui mettre en lumière trois éléments qui doivent sous-tendre une nouvelle génération de stratégie politique pour renforcer les efforts collectifs visant à prévenir la réémergence d'un conflit », a-t-il ajouté.
Selon M. Patriota, le leadership national, l'engagement politique national et le renforcement des capacités nationales, sont les ingrédients indispensables à une paix durable. En ce qui concerne l'engagement régional, le Président de la Commission a souligné la dynamique positive que l'on voit aujourd'hui entre et parmi les pays d'Afrique de l'Ouest inscrits à l'agenda de la Commission, à savoir la Guinée, la Guinée-Bissau, la Sierra Leone et le Libéra. Il a aussi souligné la dynamique existant entre la CEDEAO et l'Union du Fleuve Mano, auxquels ces pays appartiennent.
« Une stratégie politique doit renforcer les interventions programmatiques menées en faveur de la consolidation de la paix en mettant l'accent sur l'appui à la création des institutions, sur les partenariats bilatéraux, et sur le rôle des banques régionales de développement et celui des institutions financières internationales », a expliqué le Président de la Commission de consolidation de la paix.
« Il faut hiérarchiser l'appui à ces institutions et aux mécanismes qui renforcent la capacité des sociétés de gérer les tensions et celle des gouvernements à fournir les services sociaux de base aux populations, à protéger les droits de l'homme, et à faciliter l'accès à la justice », a-t-il ajouté.
Le Président de la Commission a souligné la nécessité d'une meilleure interaction entre la Commission de consolidation de la paix et le Conseil de sécurité et a exprimé la disposition de la Commission à échanger davantage avec les membres du Conseil.