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Condamnant un attentat terroriste meurtrier, le Secrétaire général appelle les Egyptiens à trouver un terrain d'entente

Une manifestation au Caire en juillet 2013. Photo : Centre des nouvelles de l'ONU
Une manifestation au Caire en juillet 2013. Photo : Centre des nouvelles de l'ONU

Condamnant un attentat terroriste meurtrier, le Secrétaire général appelle les Egyptiens à trouver un terrain d'entente

Le Secrétaire général Ban Ki–moon a condamné mardi l'attentat terroriste meurtrier perpétré le jour même au siège de la police à Mansoura, en Egypte, tout en exprimant sa préoccupation face aux violations des droits de l'homme et à la détérioration du climat politique dans le pays.

L'attaque à Mansoura aurait tué au moins 15 personnes et fait de nombreux blessés. Dans une déclaration publiée hier dans la soirée par son porte-parole, M. Ban a souligné qu'aucune cause ne pouvait justifier de tels actes de terrorisme, demandant que les auteurs soient traduits en justice .

« Le Secrétaire général est également préoccupé par la détérioration de la situation des droits de l'homme et du climat politique », souligne le porte-parole, qui note que, dans le cadre de la controverse autour de la nouvelle loi sur les manifestations, trois militants des droits de l'homme de premier plan avaient été condamnés dimanche à trois ans de prison et que les autorités égyptiennes s'en étaient pris la semaine dernière à une organisation des droits de l'homme.

« Le Secrétaire général juge ces actions, qui limitent l'espace politique des Egyptiens, contraires à l'esprit de la révolution d'il y a près de trois ans, lorsque les appels à la liberté et à la démocratie avaient poussé les Egyptiens à descendre dans la rue si courageusement et de manière si décisive. »

L'Egypte est engagée dans une transition démocratique depuis la chute du président Hosni Moubarak à la suite de manifestations de masse. En juillet dernier, de nouvelles manifestations, au cours desquelles des dizaines de personnes avaient été tuées et blessées, ont conduit l'armée égyptienne à déposer le Président Mohamed Morsi. La Constitution a ensuite été suspendue et un gouvernement intérimaire mis en place.

Les autorités ont réitéré leur engagement à tenir un référendum sur le projet de constitution, suivi d'élections législatives et présidentielles. M. Ban a rappelé aujourd'hui aux responsables égyptiens que la liberté de réunion et d'expression étaient des éléments essentiels pour des élections crédibles .

«Le Secrétaire général appelle les Egyptiens à trouver un terrain d'entente et à parvenir à un consensus sur la transition du pays. Il continue de souligner la nécessité de l'inclusion politique et de garanties de procédure régulière pour les personnes placées en détention », précise la déclaration.