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Les fondations d'un État démocratique sont en train d'être posées par l'Égypte, assure le chef de sa diplomatie

Le Ministre des affaires étrangères de l’Égypte, Nabil Fahmy.
ONU/Sarah Fretwell
Le Ministre des affaires étrangères de l’Égypte, Nabil Fahmy.

Les fondations d'un État démocratique sont en train d'être posées par l'Égypte, assure le chef de sa diplomatie

Rien de plus compréhensible à ce que le peuple égyptien descende dans la rue le 25 janvier 2011 « pour bâtir un état moderne et démocratique », a déclaré samedi Nabil Fahmy, le Ministre des affaires étrangères de l'Égypte, qui a jugé que c'était la même aspiration qui l'avait poussé à se soulever le 30 juin dernier, conduisant au renversement du Président Mohamed Morsi.

Pour que cette vision de l'avenir puisse se concrétiser, une Feuille de route, a-t-il précisé, est en train d'être mise en œuvre depuis le 3 juillet 2013, pour notamment édifier les institutions d'un État démocratique, affirmant que « les principes de justice, de liberté et de démocratie ont été établies comme bases de la gouvernance ».

« Ceci sera suivi d'élections parlementaires, puis d'élections présidentielles, de manière à ce que la phase de transition s'achève d'ici à la fin du printemps prochain », a annoncé le chef de la diplomatique égyptienne.

M. Fahmy a ensuite plaidé pour une solution politique au conflit syrien, souhaitant que le Conférence de Genève II permette de mettre en place une autorité de transition acceptée des parties et de mettre fin à la guerre civile ainsi qu'aux « interventions étrangères ».

La reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens, sous l'égide des États-Unis, a été saluée par le Ministre, qui a saisi l'occasion pour dénoncer la situation, « politiquement et de moralement inacceptable », qui règne actuellement dans la bande de Gaza, frontalière de l'Égypte. Il a exhorté Israël et la communauté internationale à veiller à que les Palestiniens de Gaza puissent avoir accès à des articles de première nécessité.

Le Ministre a ensuite invité les pays du Moyen-Orient et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité à s'engager auprès du Secrétaire général à appuyer la création d'une zone exempte d'armes de destruction de masse dans la région. Appelant Israël à accéder au Traité de non-prolifération « en tant qu'État non-nucléaire », M. Fahmy a également proposé que la Syrie et son propre pays ratifient la Convention sur les armes biologiques, et, en ce qui concerne l'Égypte, la Convention sur l'interdiction des armes chimiques.

À condition toutefois que l'ensemble des pays du Moyen-Orient finalisent les mesures d'accession aux conventions internationales pertinentes, a-t-il précisé, avant de réclamer la tenue, « si possible avant la fin de l'année, mais d'ici au printemps 2014 au plus tard », de la Conférence pour la création d'une zone exempte d'armes de destruction massives au Moyen-Orient.