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Le Chef du maintien de la paix à l'ONU se félicite des progrès réalisés par les opérations en Afrique

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous.
MONUSCO/Sylvain Liechti
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous.

Le Chef du maintien de la paix à l'ONU se félicite des progrès réalisés par les opérations en Afrique

Le Secrétaire général adjoint Hervé Ladsous a présenté jeudi les dernières tendance en matière de maintien de la paix, en insistant sur les situations dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), au Mali, au Soudan et au Soudan du Sud, ainsi qu'en République centrafricaine, où la situation demeure « dramatique ».

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a présenté jeudi les dernières tendance du maintien de la paix, en insistant sur les situations dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), au Mali, au Soudan et au Soudan du Sud, ainsi qu'en République centrafricaine, où la situation demeure « dramatique ».

Lors d'une conférence de presse donnée au Siège des Nations Unies à New York, M. Ladsous a déclaré qu'il semblerait que des progrès avaient été accomplis par la Mission de l'ONU en RDC (MONUSCO) dans l'est de ce pays.

« Le mouvement rebelle M23 n'est plus aujourd'hui en mesure de poser une menace à la ville de Goma ou aux camps de déplacés de la région. Il a subi des pertes lors des affrontements qui l'ont opposé à l'armée congolaise, à la Brigade d'intervention et aux autres forces de la MONUSCO » a expliqué M. Ladsous.

« Ces pertes sont la principale raison du retrait de ses forces vers le nord et de la reprise des négociations à Kampala », a-t-il ajouté en se félicitant de la reprise des pourparlers et de l'adoption de la position commune exprimée par l'Union Africaine, l'Union européenne, les États-Unis et l'ONU dans le cadre de la reprise, sous les auspices de l'Ouganda, de négociations dans la capitale ougandaise.

Abordant la situation au Mali, M. Ladsous a qualifié la situation de « prometteuse », faisant état d'un environnement stable, tout en appelant à rester vigilant comme le démontrent les alertes auxquelles les autorités et les forces maliennes et internationales ont eu à faire face.

Notant le bon déroulement des récentes élections présidentielles et la prise de fonctions du gouvernement malien il y a quelques jours, il a souligné l'importance de mettre en œuvre de Ouagadougou en date du 18 juin, avec l'appui de l'ONU.

« 5.200 Casques bleus et 8.00 policiers sont en place au Mali et l'ONU prépare l'arrivée de Casques bleus supplémentaires venus notamment d'Asie et d'Amérique latine », a annoncé M. Ladsous.

Passant à la situation au Soudan et au Soudan du Sud, le chef du maintien de la paix à l'ONU a décrit une « situation de yo-yo », où alternent embellies et revers. La rencontre entre les Présidents de ces deux pays, la semaine dernière à Khartoum, inaugure a priori une phase positive dans les relations bilatérales entre les deux voisins.

L'annonce, par le Soudan, qu'il s'abstiendrait de couper l'approvisionnement en pétrole du Soudan du Sud a été un élément de nature à rétablir la confiance. Cependant, parmi les questions les plus épineuses en suspens entre ces deux pays, figure celle du statut administratif spécial d'Abyei, où aucune solution n'est en en vue, alors qu'une des parties y a demandé l'organisation d'un référendum le mois prochain. M. Ladsous a salué par ailleurs les efforts déployés par l'Union africaine pour réduire les tensions dans la zone frontalière en espérant que le mécanisme de surveillance de la frontière produira ses effets.

Le Secrétaire général adjoint a par ailleurs évoqué le caractère « dramatique » de la situation en République centrafricaine, où des violations des droits de l'homme se multiplient sur fond de dissolution de l'État et de paralysie de l'armée, de la police et de la justice », a dit M. Ladsous.

Rappelant que l'initiative sur le terrain appartient à l'Union africaine et à la Communauté économique d'Afrique centrale (CEEAC), il a salué le déploiement proposé d'une force africaine de 3.500 hommes en estimant que l'ONU serait certainement appelée à la soutenir pour répondre à une situation qui se détériore.