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ONU-Femmes : les Egyptiennes doivent pouvoir s'exprimer sans craindre la violence

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ONU-Femmes : les Egyptiennes doivent pouvoir s'exprimer sans craindre la violence

La Directrice exécutive par intérim d'ONU-Femmes, Lakshmi Puri, a souligné mercredi la nécessité que les femmes en Égypte puissent s'exprimer librement, sans craindre la violence, et soient entendues.

Mme Puri, qui est la Chef par intérim de l'agence onusienne pour l'autonomisation des femmes et l'égalité des genres, a rappelé la contribution importante des femmes à la vie politique égyptienne, avant de prôner la « tolérance zéro » face à toutes les formes de violence faite aux femmes. Les récentes manifestations dans le pays ont en effet été émaillées de nombreuses agressions contre les femmes, dont des viols.

« Les femmes égyptiennes sont au cœur du mouvement populaire qui réclame le respect des droits de tous les Égyptiens », rappelle ONU-Femmes dans un communiqué de presse. « Leur participation dans la vie publique et la prise en compte de leurs demandes est cruciale à l'élaboration d'une solution politique visant à établir une démocratie inclusive en Égypte ».

Le 3 juillet, l'armée égyptienne a renversé le Président Mohamed Morsi, suspendu la Constitution et installé un gouvernement de transition. Depuis, opposants et partisans du Président déchu ont organisé, chacun de leur côté, des manifestations de masse.

Plus de 80 personnes auraient été tuées et des milliers d'autres blessées lors d'affrontements, avec la police et l'armée notamment, en marge de ces mouvements de protestation. Selon les médias, plus de 90 femmes auraient été victimes d'un viol lors de ces évènements.

« ONU-Femmes est préoccupée par les informations faisant état de nombreux incidents de violence sexuelle contre des femmes dans l'espace public », indique l'agence onusienne. « ONU-Femmes appelle toutes les parties à refuser la violence contre les femmes et les jeunes filles. Les Égyptiennes ont le droit de participer au débat politique sans être menacées ou craindre les agressions ».

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et la Haut commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, ont également appelé, et à plusieurs reprises, toutes les parties à faire preuve de retenue et à résoudre leurs différends par le dialogue.