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Concertation de haut-niveau du Conseil économique et social et des institutions financières internationales

Le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales des Nations Unies, Wu Hongbo.
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Le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales des Nations Unies, Wu Hongbo.

Concertation de haut-niveau du Conseil économique et social et des institutions financières internationales

Le Conseil économique et social a tenu, mardi matin à Genève, une concertation de haut niveau avec les institutions financières internationales au sujet de la situation économique mondiale et de ses perspectives, ainsi que des conséquences sur la réalisation des objectifs internationaux de développement.

Le Président du Conseil, Nestor Osorio, a ouvert le débat, expliquant en particulier que les échanges visaient à partager les éléments d'information les plus récents sur l'actualité économique mondiale.

Animateur du débat, Wu Hongbo, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales des Nations Unies, a noté que malgré les difficultés provoquées par la crise financière, la grande pauvreté et la famine ont diminué, tandis que les efforts dans le domaine de la santé ont permis de vacciner un nombre inégalé de personnes. Il s'est aussi interrogé sur les perspectives de réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement d'ici la date butoir de 2015.

Pascal Lamy, Directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a notamment observé que le moyen le moins coûteux de stimuler la croissance économique internationale, et donc de réduire le chômage et la pauvreté, consiste à encourager la croissance du commerce mondial.

« L'OMC recommande que les prochains objectifs de développement mettent l'accent sur l'intégration des pays en voie de développement dans le commerce mondial », a affirmé M. Lamy.

Pour sa part, le Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), Supachai Panitchpakdi, a mis en garde contre la progression très inquiétante du chômage des jeunes et contre le risque de désaffection des populations. « A quoi ressemblerait le monde si quatre milliards de personnes devaient s'opposer au système actuel? », s'est-il interrogé.

Le Fonds monétaire international par la voix de son Directeur général adjoint, Zhu Min, a constaté une chute de la demande dans les marchés émergents ces derniers mois. « Les marchés sont volatiles, ce qui s'explique notamment par le fait que les mesures d'accompagnement prises par les pouvoirs publics ne sont pas coordonnées », a-t-il déclaré, afin d'indiquer que l'innovation et les technologies prendront une importance déterminante ces vingt prochaines années.

Mahmoud Mohieldin, envoyé spécial du Président du groupe de la Banque mondiale sur les objectifs du Millénaire pour le développement, a, lui, estimé qu'il est indispensable, s'agissant du programme de développement après 2015, d'augmenter les ressources disponibles, alors qu'actuellement, l'aide publique au développement est en baisse.

« Il faudra aussi que la mobilisation nationale des ressources soit efficace et que ces ressources soient correctement utilisées », a-t-il conclu, notant que moins de 8 % des revenus générés par les hydrocarbures reviennent aux pays pauvres producteurs.