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Avec une gestion durable, les ressources naturelles peuvent servir la paix en Afghanistan, dit l'ONU

Des membres de la police nationale afghane à l'entraînement à Kaboul. Photo MANUA/Eric Kanalstein
Des membres de la police nationale afghane à l'entraînement à Kaboul. Photo MANUA/Eric Kanalstein

Avec une gestion durable, les ressources naturelles peuvent servir la paix en Afghanistan, dit l'ONU

La Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a affirmé dans un rapport publié lundi que les ressources naturelles telles que la terre, l'eau, les forêts et les minéraux pouvaient être source de conflits, à moins qu'elles ne soient gérées de manière durable et équitable.

Le rapport, préparé en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), explore aussi les pistes d'un soutien de l'ONU et de la communauté internationale au gouvernement afghan, afin que les ressources naturelles contribuent au développement et à la paix dans ce pays.

A cette fin, les investissements dans les secteurs liés à l'exploitation des ressources naturelles doivent être conduits avec le plus grand soin, a expliqué le Coordinateur humanitaire résident de l'ONU en Afghanistan, Mark Bowden.

« Les différends entourant les ressources naturelles risquent d'aggraver les divisions ethniques, politiques et régionales dans le pays », a souligné M. Bowden, qui est également le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général en Afghanistan.

Il a affirmé qu'en ce moment mêmes des groupes se battaient pour contrôler les ressources telles que l'eau, l'accès à l'irrigation ou encore l'exploitation forestière, et ce afin d'asseoir leur pouvoir.

Le rapport indique en outre que la communauté internationale peut jouer un rôle de premier plan, en aidant notamment au renforcement des capacités de gestion et du cadre juridique relatifs à l'exploitation des ressources. Des mécanismes de résolution pacifique des différends relatifs à ces ressources naturelles pourraient également être mis en œuvre.

Dans son débat du 19 juin sur la prévention des conflits et les ressources naturelles, le Conseil de sécurité avait exploré les pistes pour que ces dernières soient au service du développement et de la paix.

Le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, avait notamment rappelé que la présence de ressources naturelles abondantes ne se traduisait pas par une richesse et un bien-être égal pour les populations et les communautés concernées.