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L'OMS souligne le besoin de davantage de donneurs de sang volontaires

Un couple donne du sang à Hanoï au Vietnam.
Viet Nam National Institute of Haematology and Blood Transfusion
Un couple donne du sang à Hanoï au Vietnam.

L'OMS souligne le besoin de davantage de donneurs de sang volontaires

À l'occasion de la Journée mondiale du donneur de sang, le 14 juin, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle mercredi tous les pays à s'approvisionner intégralement en sang et en produits sanguins auprès de donneurs de sang volontaires non rémunérés d'ici 2020.

Les besoins en sang et en produits sanguins augmentent en effet chaque année et de nombreux patients qui auraient besoin d'une transfusion sanguine vitale n'ont pas accès à temps à du sang et à des produits sanguins sécurisés.

En 2011, près de 83 millions de dons de sang ont été recueillis dans le monde auprès de donneurs de sang volontaires non rémunérés, soit une augmentation de près de 8 millions de dons par rapport à 2004.

«La collecte de sang auprès de donneurs de sang volontaires non rémunérés est la pierre angulaire d'un approvisionnement en sang sécurisé en quantité suffisante dans tous les pays. Il faudrait davantage de donneurs de sang volontaires pour répondre aux besoins croissants et pour améliorer l'accès à cette thérapie salvatrice» estime le Dr Neelam Dhingra, Coordonnateur pour la sécurité transfusionnelle à l'OMS.

Les donneurs de sang réguliers, volontaires et non rémunérés sont la source la plus sûre de sang car on dénombre moins d'infections véhiculées par le sang chez ces donneurs que parmi les personnes qui donnent leur sang contre rémunération ou qui donnent leur sang à des membres de leur famille en cas d'urgence.

À l'heure actuelle, 60 pays se procurent la totalité de leur approvisionnement en sang auprès de donneurs volontaires non rémunérés (35 pays à revenu élevé, 18 à revenu intermédiaire et 7 à faible revenu).

Six de ces pays ont atteint ce but en partant d'un pourcentage inférieur à 75% en 2004 : les Îles Cook (40%), le Kenya (53%), le Nicaragua (41), la Turquie (40%), les Émirats arabes unis (59%) et la Zambie (72%).

Toutefois, il y a encore une marge de progrès, puisque 73 pays recueillent encore plus de 50% de leur approvisionnement en sang auprès de donneurs rémunérés ou de substitution.

Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, on recourt généralement à la transfusion sanguine pour la prise en charge des complications de la grossesse et de l'accouchement et le traitement de l'anémie sévère de l'enfant.

Dans les pays à revenu élevé, la transfusion est le plus souvent administrée dans le cadre de soins de soutien en chirurgie cardiaque, lors de transplantations ou lors du traitement de traumatismes ou de cancers.

Un approvisionnement suffisant en sang et en produits sanguins sécurisés devrait faire partie intégrante de la politique et de l'infrastructure nationale des soins de santé de tous les pays.

L'OMS fournit des orientations et une assistance technique afin d'aider les pays à mettre en place des systèmes nationaux de transfusion sanguine reposant sur les dons volontaires non rémunérés de sang.