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Le Conseil de sécurité proroge le mandat de la force de l'ONU à Abyei

Un Casque bleu de la Force intérimaire de sécurité des Nations unies pour Abyei (FISNUA).
IRIN/Hannah McNeish
Un Casque bleu de la Force intérimaire de sécurité des Nations unies pour Abyei (FISNUA).

Le Conseil de sécurité proroge le mandat de la force de l'ONU à Abyei

Le Conseil de sécurité a prorogé, mercredi matin, le mandat de la Force intérimaire des Nations Unies pour Abyei (FISNUA), jusqu'au 30 novembre 2013.

Il a également décidé de porter à 5 326 hommes le plafond des effectifs autorisés de la FISNUA, afin d'appuyer le Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud.

Abyei est une région pétrolière qui fait l'objet d'un litige entre Khartoum et Juba. La Force a été établie en juin 2011 par le Conseil de sécurité suite à une flambée de violences provoquée par la prise de contrôle d'Abyei par l'armée soudanaise quelques semaines après l'indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011. L'incident avait déplacé des milliers de personnes.

En décembre 2011, le Conseil de sécurité a renforcé le mandat de la FISNUA en la chargeant de conduire des missions conjointes de contrôle de la frontière, qui consistent en une surveillance tripartite de la sécurité dans la zone démilitarisée.

A la fin du mois de mars 2013, la FISNUA a été en mesure de dépêcher la toute première mission de vérification du retrait des forces des deux pays de la zone démilitarisée située à proximité de leur frontière commune.

Par cette résolution, le Conseil exige également du Soudan et du Soudan du Sud qu'ils parachèvent la constitution de l'Administration et du Conseil de la zone d'Abyei, notamment en « débloquant l'impasse concernant la composition » dudit Conseil.

Les deux gouvernements doivent en outre s'employer immédiatement à renforcer la confiance parmi les différentes communautés concernées de la zone d'Abyei. Ces dernières sont appelées à s'abstenir de tout acte ou propos provocateur qui pourrait entraîner des affrontements violents.

Début mai, une attaque avait provoqué la mort d'un Casque bleu éthiopien de la Force et du chef de la tribu des Ngok Dinka, Kuol Deng Kuol. Les deux hommes avaient été tués par des éléments de la tribu rivale Missereya et deux autres Casques bleus ont été blessés.

Le Secrétaire général avait condamné cette attaque qui s'inscrit dans le cadre d'un contentieux intercommunautaire qui oppose les agriculteurs Ngok Dinka aux tribus pastorales Misseriya.