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Le Conseil de sécurité proroge le mandat du Bureau des Nations Unies en Guinée-Bissau

Jose Ramos Horta, le Représentant spécial du Secrétaire général et chef du Bureau intégré des Nations Unies en Guinée-Bissau (BINUGBIS).
ONU/JC McIlwaine
Jose Ramos Horta, le Représentant spécial du Secrétaire général et chef du Bureau intégré des Nations Unies en Guinée-Bissau (BINUGBIS).

Le Conseil de sécurité proroge le mandat du Bureau des Nations Unies en Guinée-Bissau

Le Conseil de sécurité a, mercredi matin, prorogé le mandat du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS) jusqu'au 31 mai 2014. Par la résolution 2103, adoptée à l'unanimité, il exige également, et à nouveau, des forces armées qu'elles se soumettent pleinement à la tutelle du pouvoir civil.

Le Conseil souligne en outre l'importance que revêt la tenue d'élections libres, justes et transparentes pour garantir le rétablissement de l'ordre constitutionnel d'ici à la fin de 2013 et prie le Secrétaire général d'offrir une assistance électorale par l'intermédiaire de son Représentant spécial pour la Guinée-Bissau et du BINUGBIS, Jose Ramos Horta.

Ce dernier avait le 9 mai dernier plaidé devant le Conseil de sécurité pour un réajustement du mandat de la mission politique des Nations Unies en Guinée-Bissau - pays qui, l'an dernier, a subi un coup d'Etat -afin de soutenir le plein rétablissement de l'ordre constitutionnel et de la stabilité à moyen terme.

Enfin, par cette résolution, le Conseil, vivement préoccupé par l'augmentation du trafic de drogues en Guinée-Bissau depuis le coup d'Etat militaire, prie les autorités du pays d'adopter et appliquer des textes législatifs et des mécanismes nationaux afin de combattre efficacement la criminalité transnationale organisée, notamment le trafic des drogues et le blanchiment d'argent.

Le 12 avril 2012, des éléments de l'armée de Guinée-Bissau – nation d'Afrique de l'Ouest marquée par une succession de coups d'État, une instabilité politique et une mauvaise gouvernance récurrentes depuis son indépendance du Portugal en 1974 – ont pris le pouvoir lors d'un coup d'Etat qui a eu lieu avant le second tour d'un scrutin présidentiel entre l'ancien Premier Ministre Carlos Gomes Júnior et l'ancien Président Kumba Yala, suscitant des appels de la communauté internationale en faveur d'un retour à un régime civil.