Les ambitions nucléaires de la RPDC et de l'Iran en tête des préoccupations des Etats parties au TNP

La chef du Bureau des affaires de désarmement des Nations Unies, Angela Kane. Photo ONU/Jean-Marc Ferré
La chef du Bureau des affaires de désarmement des Nations Unies, Angela Kane. Photo ONU/Jean-Marc Ferré

Les ambitions nucléaires de la RPDC et de l'Iran en tête des préoccupations des Etats parties au TNP

Les tensions liées au programme nucléaire de la République islamique d'Iran et les menaces émanant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) ont figuré en tête des préoccupations lors de la seconde conférence préparatoire des parties au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui a entamé ses travaux lundi à Genève.

Dans son allocution d'ouverture, la chef du Bureau des affaires de désarmement des Nations Unies, Angela Kane, a exhorté les Etats Membres à créer un environnement en mesure de répondre aux menaces posées par l'Iran et la RPDC.

« La raison d'être de ce processus d'examen, c'est de se concentrer sur la mise en œuvre des engagements liés aux trois piliers du traité, à avoir le désarmement nucléaire, la non-prolifération et les usages pacifiques de l'énergie nucléaire.

« Le plus important, c'est de veiller maintenant à aller de l'avant, aussi lents et difficiles à faire les progrès soient-ils », a-t-elle ajouté.

Conclu en 1968 et entré en vigueur deux ans plus tard, le TNP est un traité multilatéral auquel 189 Etats sont parties. Il vise à réduire le risque que l'arme nucléaire se répande à travers le monde et son application est garantie par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). La RPDC s'est retirée du Traité en 2003 tandis que l'Iran en est toujours signataire.

Deux jours plus tôt, les représentants de la Chine, de la France, de la Fédération de Russie, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, soit les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, s'étaient réunis vendredi sous la Présidence russe en prévision de la Conférence.

Dans leur déclaration finale, ils ont souligné l'importance fondamentale d'accords de garantie de l'AIEA efficaces dans la prévention de la prolifération nucléaire. « Ils ont également discuté du soutien à apporter à l'Agence afin d'identifier de possibles programmes d'armements nucléaires dans des Etats non-nucléarisés », précise la déclaration.

Dans son discours d'aujourd'hui, Mme Kane a expliqué que la disposition des Etats nucléarisés à renforcer la transparence de leurs activités de désarmement nucléaire et de non-prolifération ferait l'objet d'une attention particulière dans les années à venir.

Par conséquent, a-t-elle dit, son Bureau a créé une page « place-keeper » sur son site Internet, qui servira d'archive où des données fournies de leur plein gré par les Etats parties seront consultables.

Elle a également salué l'attention grandissante accordée par la société civile à l'importance d'une culture de responsabilité dans la mise en œuvre des accords passés sur le désarmement et la non-prolifération.