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L'ONU salue la déclaration par laquelle le G8 s'engage contre les violences sexuelles

La Représentante spéciale de l’ONU chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Zainab Hawa Bangura.
Ministère des affaires étrangères du Royaume-Uni
La Représentante spéciale de l’ONU chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Zainab Hawa Bangura.

L'ONU salue la déclaration par laquelle le G8 s'engage contre les violences sexuelles

La Représentante spéciale de l'ONU chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Zainab Hawa Bangura, a salué jeudi une nouvelle initiative du Groupe des huit pays les plus industrialisés (G8) visant à renforcer la lutte contre les violences sexuelles dans le monde.

« Nous avons maintenant l'occasion historique d'en finir avec ce fléau qui existe depuis toujours », a affirmé Mme Bangura lors de la publication de la Déclaration sur la prévention de la violence sexuelle par le G8, formé de l'Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon, du Royaume-Uni et de la Fédération de Russie.

« Que cela soit un moment décisif : il est temps pour nous de mettre fin à ce crime odieux, qui est la honte de notre humanité », a lancé la Représentante spéciale.

Adoptée à l'unanimité de ses États membres, la Déclaration engage le G8 à soutenir les victimes de violences sexuelles dans le contexte des conflits, à prévenir de tels actes et à tenir ses auteurs pour responsables. Des contributions d'un montant de 35,5 millions de dollars ont été débloquées à l'appui de la mise en œuvre de ces mesures.

Selon Mme Bangura, la déclaration « institue que ces crimes sont une menace fondamentale à la paix et à la stabilité et requièrent à ce titre une action opérationnelle et stratégique de justice et de sécurité ».

La Représentante spéciale a rappelé que les violences sexuelles dans les conflits n'affectent pas seulement les personnes, mais des communautés entières, en rendant plus difficile la réconciliation post-conflit et en sapant les efforts de paix durable.

« Même si la priorité est aux obligations vis-à-vis des victimes, notamment s'agissant de leur santé et des services psychosociaux et juridiques pour les aider à reconstruire leur vie, nous braquons désormais les projecteurs sur les responsables », a affirmé Mme Bangura.

De son côté, la Représentante spéciale de l'ONU chargée des enfants dans les conflits armés, Leila Zerrougui, a salué la déclaration en rappelant que les enfants étaient souvent parmi les premières victimes de ce type de violence en temps de conflit.

« En situation de conflits, filles et garçons constituent la majorité des victimes de violences sexuelles. La déclaration adoptée aujourd'hui démontre la volonté du G8 d'agir face à l'une des pires violations des droits des enfants dans le monde », s'est félicitée Mme Zerrougui.