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«Il est possible de restaurer la confiance en Europe», affirme l'Organisation internationale du travail

Le Directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Guy Ryder.
OIT
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«Il est possible de restaurer la confiance en Europe», affirme l'Organisation internationale du travail

Dans un geste visant à rétablir la confiance dans l'emploi et la croissance en Europe, la 9ème Réunion régionale européenne de l'Organisation internationale du Travail (OIT) a adopté jeudi la Déclaration d'Oslo.

Cette Déclaration, qui renforce le rôle de l'OIT en Europe et en Asie centrale, est destinée à aider les pays affectés par la crise, à en surmonter les conséquences négatives sur les plans économique, social et politique.

«Laissez-moi vous assurer que nous serons attentifs à utiliser la Déclaration d'Oslo dans la formulation de nos idées et de nos activités en Europe», a déclaré le Directeur général de l'OIT, Guy Ryder, dans son allocution de clôture.

Faisant référence au Pacte mondial pour l'emploi adopté en 2009 par la Conférence internationale du Travail (CIT) à Genève, la Déclaration d'Oslo appelle à adopter des « approches durables en vue de promouvoir l'emploi, la croissance et la justice sociale ».

« Le rééquilibrage budgétaire, les réformes structurelles et la compétitivité, d'une part, et les plans de relance, l'investissement dans l'économie réelle, l'emploi de qualité, l'augmentation du crédit pour les entreprises, d'autre part, ne devraient pas être en concurrence. »

La Déclaration demande à l'OIT d'assister les pays européens et d'Asie centrale pour formuler des réformes rationnelles et équitables. L'Organisation devrait promouvoir des politiques qui encouragent le travail décent et la création d'emplois, y compris des politiques macroéconomiques favorisant l'emploi et l'investissement dans l'économie réelle, l'instauration d'un environnement propice à la création d'entreprise, à la compétitivité et au développement durable, tout en respectant les droits fondamentaux au travail.

Les politiques que la Déclaration d'Oslo encourage devront également améliorer la qualité de l'emploi et résorber les écarts salariaux entre hommes et femmes et préserver la confiance des entrepreneurs et la viabilité des entreprises, en particulier des PME.

La Déclaration attend une réponse exceptionnelle de la part de l'OIT pour aider à endiguer la crise en Europe, sous forme de recherche, analyse et conseil de qualité, d'assistance aux membres, d'échange d'expériences et de renforcement des capacités.

Elle plaide aussi pour davantage de synergies et de cohérence politique avec les autres agences internationales et forums régionaux, en particulier le G20, le FMI, l'OCDE, la Banque mondiale, l'UE et la Commission économique eurasienne.