Ban appelle le gouvernement syrien à autoriser l'enquête sur les allégations d'utilisation d'armes chimiques
Lundi, M. Ban avait annoncé que l'ensemble des préparatifs techniques et logistiques étaient achevés et que l'équipe était prête à être déployée sous 24 heures. Le 20 mars, le gouvernement syrien avait demandé « une mission spécialisée, impartiale et indépendante » afin d'enquêter sur un incident spécifique.
« Je regrette que le gouvernement syrien n'ait pas encore approuvé les modalités que j'ai proposées pour la mission d'enquête sur l'utilisation présumée d'armes chimiques dans plusieurs sites en Syrie », a déclaré M. Ban lors d'une conférence de presse donnée à Rome, où il a rencontré des dirigeants italiens.
Tout en prenant acte des informations faisant état d'un refus de Damas, le chef de l'ONU a précisé qu'il n'avait reçu aucune notification officielle. « Je voudrais rappeler que le gouvernement syrien a lui-même formulé le 20 mars des accusations concernant l'utilisation d'armes chimiques sur son territoire, puis les gouvernements de la France et du Royaume-Uni le 21 mars. »
« Mon mandat m'oblige à prendre en considération les requêtes de tout État membre pour l'ouverture d'une telle enquête », a rappelé le Secrétaire général. L'enquête devait porter sur un incident qui se serait produit dans le quartier de Khan al-Asal, à Alep, en mars dernier, et des allégations d'emploi d'armes chimiques à Homs en décembre 2012.
« J'appelle le gouvernement syrien à offrir sa pleine coopération et à permettre l'enquête de débuter. La mission est prête, l'équipe est prête à être déployée. Les inspecteurs sont stationnés à Chypre. J'espère sincèrement que le gouvernement syrien acceptera les modalités que j'ai proposées pour la mission », a ajouté M. Ban.