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L'ONU réaffirme son engagement en faveur d'un monde exempt de mines et de restes explosifs de guerre

Un démineur du programme d’action contre les mines en Afghanistan. Photo ONU/UNMACA
Un démineur du programme d’action contre les mines en Afghanistan. Photo ONU/UNMACA

L'ONU réaffirme son engagement en faveur d'un monde exempt de mines et de restes explosifs de guerre

Le Secrétaire général a réitéré jeudi l'importance d'éliminer la menace des mines et des restes explosifs de guerre, une étape cruciale pour promouvoir la paix, faciliter le développement, soutenir les nations en transition et sauver des vies.

« Les programmes antimines mis en œuvre par l'ONU continuent de créer des conditions propices à l'action humanitaire, aux opérations de paix et aux initiatives de développement, et permettent ainsi le déploiement de personnel et le retour librement consenti des réfugiés et des déplacés dans leurs foyers », a-t-il déclaré dans un message à l'occasion de la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l'assistance à la lutte antimines, observée chaque année le 4 avril.

L'Organisation des Nations Unies continue d'apporter une aide de nature très diverse à des millions de personnes vivant dans des pays tels que l'Afghanistan, le Cambodge, la Colombie, le Laos, le Liban et le Soudan du Sud.

« Il lui reste toutefois beaucoup à faire », a-t-il prévenu, d'autant qu'elle doit également faire face à de nouvelles situations, tout particulièrement en Syrie et au Mali, où l'usage d'engins explosifs dans des zones densément peuplées a des conséquences humanitaires de plus en plus désastreuses.

Entre mai 2011 et mai 2012, au moins 4,286 personnes ont été tuées ou blessées dans des incidents provoqués par des mines ou des restes explosifs de guerre, d'après le Service de la lutte antimines des Nations Unies (UNMAS).

Dans son message, M. Ban se félicite du fait que 161 États Membres sont parties à la Convention d'Ottawa sur les mines antipersonnel, adoptée en 1997 et qui interdit l'acquisition, la production, le stockage et l'utilisation des mines antipersonnel et exige la destruction des stocks existants.

En outre, a relevé le chef de l'ONU, 111 États ont signé la Convention sur les armes à sous-munitions, 81 ont consenti à être liés par le Protocole relatif aux restes explosifs de guerre se rapportant à la Convention sur les armes inhumaines et 127 ont ratifié la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Il a plaidé en faveur d'une adhésion universelle à ces instruments juridiquement contraignants.

Les gouvernements des pays touchés par le problème des mines portent la responsabilité première de l'action en ce domaine, rappelle le SLAM.

Il existe 14 départements, programmes, fonds et agences des Nations Unies qui fournissent différents types de services, d'après le SLAM. Certains de ces organes prêtent assistance à des groupes particuliers de personnes, comme les réfugiés, ou interviennent dans le cadre de situations spécifiques, telles que les crises humanitaires.

Tous alignent leur action sur la Stratégie des Nations Unies pour la lutte contre les mines (2013-2018), qui énonce les mesures à prendre pour faire advenir un monde dans lequel individus et collectivités pourront avancer sur la voie du développement socioéconomique et les victimes des mines seront considérées comme des membres à part entière de la société. Aujourd'hui vers midi, des spécialistes de la lutte antimines donneront une conférence de presse sur cette stratégie (www.mineaction.org).

Afin de marquer la Journée, qui coïncide avec le 20ème anniversaire de la Campagne internationale pour l'interdiction des mines terrestres, l'ONU accueille une exposition multimédia intitulée « Pour un monde sans mines ». Au centre de l'exposition, le public pourra découvrir un champ de mines en miniature et assister à une simulation de déminage.

Le vernissage est prévu aujourd'hui à 18 heures, dans la galerie nord-est du Hall des visiteurs. Un message du Secrétaire général sera lu à cette occasion. L'exposition est organisée par les ONG Handicap International, Medico International, Solidarity Service International, ainsi que par le Ministère des affaires étrangères de l'Allemagne et le Service de la lutte antimines des Nations Unies (SLAM).

Plus tôt dans la journée, de 13 h 15 à 14 h 30, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Mission permanente de la République populaire démocratique lao lanceront la campagne « Les voix du Laos: Retirer les bombes, Protéger des vies », marquant le quarantième anniversaire de la fin des bombardements au Laos.

Enfin, pour marquer le 14ème anniversaire de l'entrée en vigueur de la Convention d'Ottawa, la Campagne internationale pour interdire les mines terrestres, en collaboration avec leur partenaire la Fundación Arcangeles, a lancé l'action mondiale 2013 « Prête ta jambe », qui encourage les gens à travers le monde à faire un geste simple mais symbolique : retrousser une jambe de pantalon ou une manche pour lutter contre les dommages que les mines continuent à causer, tout en affirmant leur solidarité avec tous les survivants.