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Ban demande le rétablissement de la sécurité en République centrafricaine

Des personnes déplacées en Republique centrafricaine. Elles seraient 173.000 dans le pays en mars 2013.
OCHA/Laura Fultang
Des personnes déplacées en Republique centrafricaine. Elles seraient 173.000 dans le pays en mars 2013.

Ban demande le rétablissement de la sécurité en République centrafricaine

Préoccupé par les conséquences de l'insécurité et de l'aggravation de la situation humanitaire en République centrafricaine, particulièrement à Bangui, le Secrétaire général de l'ONU a appelé mercredi les autorités actuelles à garantir le rétablissement de la sécurité dans ce pays.

« Je suis profondément troublé par les rapports faisant état de violations graves des droits de l'homme, de la poursuite de pillages, d'attaques ciblées, de viols, de recrutement et d'utilisation d'enfants soldats, en violation des normes internationales », déclare le Secrétaire général dans un message adressé aux participants du Sommet extraordinaire de la Communauté Economique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC) sur la situation dans ce pays, qui se tenait à Ndjamena, au Tchad. La Représentante spéciale de M. Ban en République centrafricaine, Margaret Vogt, était présente lors de cette réunion.

« J'ai immédiatement condamné la prise de pouvoir anticonstitutionnelle […] et appelé au rétablissement rapide de l'ordre constitutionnel. Dans ce contexte, les Accords de Libreville, que vous avez aidé à négocier, demeurent le cadre approprié pour établir une paix durable et la stabilité en République centrafricaine. »

Conclu en janvier 2013 sous l'égide de la CEEAC par le gouvernement centrafricain et les trois principales formations rebelles de la Séléka, les accords de Libreville avaient aidé à rétablir une certaine stabilité en République centrafricaine, nation à l'histoire politique troublée et théâtre de conflits armés récurrents. Invoquant le manque de mise en œuvre de plusieurs volets de ces Accords, la Séléka s'est emparé du pouvoir le 24 mars dernier, contraint à la fuite le Président François Bozizé.

« Il est inacceptable que des enfants, ayant été dans le passé séparés des groupes armés, réinsérés et réunis avec leurs familles, soient de nouveau recrutés par des chefs rebelles. Le pillage d'édifices publics et privés, y compris les bureaux et résidences du personnel des Nations Unies, n'est pas de nature à encourager la coopération internationale et les investissements dans le pays », poursuit le message de M. Ban, qui prévient que l'impunité ne sera pas tolérée.

Également préoccupé par les difficultés d'accès à l'aide humanitaire et de distribution des semences, susceptible de conduire à une malnutrition aigüe des populations dans les mois à venir, le Secrétaire général réitère enfin la volonté et la détermination des Nations Unies à travailler avec la CEEAC et l'Union Africaine, ainsi qu'avec les autres partenaires internationaux, pour trouver une solution durable à la crise actuelle.