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L'ONU marque la Journée internationale de commémoration des victimes de l'esclavage

Le Secrétaire général Ban Ki-moon (à gauche) prend la parole lors d’une réunion de l’Assemblée générale marquant la Journée  internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique.
ONU/Eskinder Debebe
Le Secrétaire général Ban Ki-moon (à gauche) prend la parole lors d’une réunion de l’Assemblée générale marquant la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique.

L'ONU marque la Journée internationale de commémoration des victimes de l'esclavage

À l'occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, le Secrétaire général a souligné l'importance de transmettre cette « mémoire collective » aux nouvelles générations par le biais de l'éducation.

Le thème choisi cette année est « Libre à jamais: Célébrer l'émancipation ». Pendant plus de 400 ans, plus de 15 millions d'hommes, de femmes et d'enfants ont été victimes d'un commerce tragique, « l'un des chapitres les plus sombres de l'histoire de l'humanité ».

« Ce mois-ci, les Nations Unies ont l'honneur de pouvoir présenter la copie originale de la Proclamation d'émancipation des États-Unis », s'est félicité M. Ban dans l'allocution qu'il a prononcée à l'occasion de la réunion que l'Assemblée générale a organisée pour marquer cette Journée. « Nous l'exposerons à côté de panneaux mobiles qui reviendront sur les horreurs que les esclaves ont du endurer et le courage de ceux qui ont su y résister. »

Signés de la main d'Abraham Lincoln, les deux décrets exécutifs qui forment la Proclamation d'émancipation, ainsi que le 13ème amendement de la Constitution américaine, sont actuellement visibles dans la Salle des pas perdus du Siège de l'ONU à New York.

« Les noms des résistants et de ceux qui ont lutté pour l'abolition sont transmis par la mémoire. En ce jour, nous écoutons les voix des victimes anonymes. Leur message a été véhiculé par le musique et la poésie des Africains sur leur continent et par la diaspora », a rappelé M. Ban.

L'ONU a, selon lui, de nombreuses raisons de célébrer cette Journée, à commencer par sa Charte, qui s'oppose au racisme et défend le principe d'égalité.

« Nous ne devons jamais oublier les actes de torture, les viols et les meurtres d'hommes, de femmes et d'enfants innocents, les familles séparées, les vies déracinées et les conditions de vie horribles sur les négriers, dans les plantations ou sur les marchés aux esclaves. Le temps n'effacera jamais ces faits, qui doivent être examinés, compris traités », a insisté M. Ban.

Pour sa part, le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Vuk Jeremic, a rappelé que s'il est important de commémorer les victimes de l'esclavage passé, il faut également reconnaître que ce phénomène existe toujours, sous diverses formes.

« En honorant ceux qui ont lutté pour l'émancipation des peuples soumis à l'esclavage, travaillons pour protéger et promouvoir les droits de l'homme aujourd'hui », a-t-il indiqué dans un discours lu par le Vice-Président de l'Assemblée, Ken Kanda.

« Le travail forcé, le travail des enfants, la traite, le recrutement d'enfants-soldats et l'exploitation sexuelle des femmes, ont tous été identifiés comme des formes d'esclavage contemporains par l'ONU », a-t-il rappelé.