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Le HCR prévient qu'un manque de fonds pourrait provoquer une catastrophe humanitaire en Syrie

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Le HCR prévient qu'un manque de fonds pourrait provoquer une catastrophe humanitaire en Syrie

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, a rappelé mardi que la situation humanitaire en Syrie continuait de se détériorer et que les besoins des habitants du pays et des réfugiés dans la région risquaient de dépasser les capacités de la communauté internationale à y répondre.

« Les évènements actuels en Syrie laissent augurer d'une escalade rapide vers une catastrophe qui pourrait submerger les capacités humanitaires, politiques et sécuritaires de la communauté internationale », a prévenu M. Guterres devant le Sénat américain, à Washington.

« Si nous n'arrivons pas à mettre fin au conflit, nous risquons une implosion probable du Moyen-Orient. Personne ne souhaite une telle situation », a poursuivi M. Guterres en soulignant la nécessité urgente de trouver une solution politique.

« Toutes les agences de l'ONU impliquées dans le travail humanitaire sont sous-financées et certaines craignent de ne plus avoir de fonds dès Pâques, c'est-à-dire à la fin du mois », a-t-il ajouté. « J'appelle gouvernements et parlements à octroyer des fonds supplémentaires pour les victimes de la crise afin de répondre à leurs besoins de base et de préserver la stabilité régionale ».

Avec un budget d'un montant d'un milliard de dollars, le plan régional d'aide aux réfugiés syriens définit la réponse coordonnée des agences du système des Nations Unies et de ses partenaires, sous le leadership du HCR. On compte actuellement 1,126 million de réfugiés syriens enregistrés ou en attente de l'être en Jordanie, au Liban, en Iraq, en Turquie et en Égypte, alors que les réfugiés arrivent dans ces pays au rythme d'environ 8.000 par jour.

Selon les estimations de l'ONU, 3,6 millions de Syriens auraient été déplacés à l'intérieur du pays et un grand nombre d'entre eux ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence. Cependant, les conditions de sécurité limitent considérablement les possibilités d'acheminer cette aide.

« Les convois sont visés par des tirs ou détournés, les entrepôts détruits ou pillés et plusieurs chauffeurs de camions ont été tués depuis le début du conflit », a précisé M. Guterres en mettant en garde contre le risque de contagion du conflit.

Le 18 mars, les Nations Unies avaient exprimé leurs préoccupations devant les informations faisant état d'attaques d'hélicoptères syriens dans la région d'Arsal au Liban, qui constituent une violation de l'intégrité territoriale de ce pays.

Le Conseil de sécurité et le Secrétaire général de l'ONU avaient souligné de façon unanime la gravité de tels incidents et l'importance du respect complet de la souveraineté libanaise.