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À la veille d'une Conférence importante, Ban réitère son appui à un traité sur le commerce des armes

Des armes sont brûlées dans le cadre du lancement du processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) à Muramvya, au Burundi.
ONU/Martine Perret
Des armes sont brûlées dans le cadre du lancement du processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) à Muramvya, au Burundi.

À la veille d'une Conférence importante, Ban réitère son appui à un traité sur le commerce des armes

Le Secrétaire général a réitéré jeudi soir son appui à un traité sur le commerce des armes, alors que la Conférence finale des Nations Unies pour un tel traité se tiendra la semaine prochaine au Siège des Nations Unies à New York.

« Je suis confiant dans le fait que les États Membres sauront surmonter leurs divergences et faire preuve de la volonté politique nécessaire pour trouver un accord sur ce traité historique », assure Ban Ki-moon dans une déclaration communiquée jeudi dans la soirée.

« Il est de notre responsabilité collective de mettre fin à la réglementation inadéquate du commerce mondial des armes classiques, des armes légères et de petit calibre aux avions de combat », affirme-t-il.

La Conférence finale des nations unies pour un traité sur le commerce des armes, qui débutera lundi 18 mars à New York, rassemblera les 193 États Membres de l'Organisation pour reprendre les négociations en vue de parvenir à un texte qui serait jugé comme capital pour réglementer le commerce des armes conventionnelles.

« Je réitère mon appui à un traité sur le commerce des armes qui réglemente à la fois les transferts internationaux d'armes et de munitions et offre des normes communes pour les États exportateurs. De telles normes sont importantes pour vérifier que les armes transférées ne soient pas utilisées pour alimenter les conflits, armer des criminels ou commettre des violations du droit international humanitaire ou des droits de l'homme », précise le Secrétaire général.

« C'est la seule voie possible vers davantage de responsabilité, d'ouverture et de transparence dans le commerce des armes », estime-t-il.

Fin 2010, on comptait environ 27,5 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, tandis que des millions d'autres ont trouvé refuge à l'étranger, le plus souvent pour fuir des conflits alimentés par le commerce illicite des armes.

« Un traité solide […] contribuera à améliorer le sort de millions de personnes affectées par les conflits et la violence armée et permettra aux Nations Unies de mieux remplir leur mandat pour promouvoir la paix, le développement et les droits de l'homme dans le monde entier. »

Quatre semaines consécutives de négociations en juin 2012 s'étaient achevées sans qu'un accord ait pu être conclu. Déçu, le Secrétaire général avait à l'époque évoqué un « revers », tout en notant que les États avaient trouvé, sur un certain nombre de questions, un terrain d'entente à partir duquel avancer.

« L'adoption de ce traité donnera également un élan aux efforts de la communauté internationale en faveur du désarmement et de la non-prolifération.