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Des crimes contre l'humanité pourraient avoir été commis en RPDC, selon un expert de l'ONU

Le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en République populaire démocratique de Corée (RPDC), Marzuki Darusman. Photo ONU/Jean-Marc Ferré (Photo d'archive)
Le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en République populaire démocratique de Corée (RPDC), Marzuki Darusman. Photo ONU/Jean-Marc Ferré (Photo d'archive)

Des crimes contre l'humanité pourraient avoir été commis en RPDC, selon un expert de l'ONU

Plusieurs des violations systématiques des droits de l'homme documentées en République populaire démocratique de Corée pourraient constituer des crimes contre l'humanité, a estimé lundi un expert indépendant des Nations Unies.

Plusieurs des violations systématiques des droits de l'homme documentées en République populaire démocratique de Corée (RPDC) pourraient constituer des crimes contre l'humanité, a estimé lundi un expert indépendant des Nations Unies.

Devant le Conseil des droits de l'homme, le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en RPDC, Marzuki Darusman, a indiqué que son rapport avait identifié dans ce pays neuf types de violations, dont certaines équivalent à des crimes contre l'humanité.

S'appuyant sur l'analyse détaillée d'une soixantaine de documents, le rapport liste neuf grandes catégories de violations: violation du droit à l'alimentation; actes de torture; détention arbitraire; violations des droits de l'homme dans les camps de prisonniers; discrimination; violation de la liberté d'expression, du droit à la vie et de la liberté de mouvements; ainsi que disparitions forcées.

« Les violations des droits de l'homme identifiées dans son rapport s'apparentent à des crimes contre l'humanité, commis dans le cadre d'une campagne systématique et généralisée contre la population civile, selon les critères du Statut de Rome de la Cour pénale internationale », a assuré M. Darusman.

Selon lui, l'impunité qui règne en RPDC est aggravée par le fait que ses autorités ne coopèrent pas avec les mécanismes des Nations Unies.

La communauté internationale a aujourd'hui la responsabilité d'ouvrir une enquête indépendante et impartiale, compte-tenu du refus du gouvernement nord-coréen de remplir ses obligations, a estimé l'expert, qui plaide pour la création d'un mécanisme doté de ressources suffisantes afin d'évaluer l'ampleur des violations et examiner les responsabilités individuelles et institutionnelles.

L'objectif serait de formuler des recommandations quant aux actions à entreprendre par la communauté internationale et les autorités de Corée du Nord.