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Ban rend hommage à la mémoire de Sergio Vieira de Mello et appelle chacun à suivre son exemple pour « changer le monde »

Le Secrétaire général Ban Ki-moon prononce son discours annuel dédié à la mémoire de Sergio Vieira de Mello. Photo ONU/E. Schneider
Le Secrétaire général Ban Ki-moon prononce son discours annuel dédié à la mémoire de Sergio Vieira de Mello. Photo ONU/E. Schneider

Ban rend hommage à la mémoire de Sergio Vieira de Mello et appelle chacun à suivre son exemple pour « changer le monde »

Lors de son discours annuel à la conférence annuelle dédiée à la mémoire de Sergio Vieira de Mello, qui, cette année, marque le 10e anniversaire de l'attentat tragique de Bagdad, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a appelé vendredi les dirigeants du monde à suivre l'exemple de M. Vieira de Mello pour l'engagement en faveur des personnes affectées par les conflits.

« Que son exemple, et celui de tous nous collègues tombés, continuent de nous inspirer à agir sachant que la capacité de transformer notre monde est entre nos mains si nous en avons le courage », a souligné M. Ban en rappelant que de nombreux situations actuelles dans le monde sont les causes de souffrances et doivent être résolues.

Une attaque perpétrée contre les bureaux de l'ONU, à Bagdad en 2003 a tué 22 employés de l'ONU, dont l'Envoyé de l'ONU, Sergio Vieira de Mello, et a blessé plus de 150 personnes.

« Comme l'ont démontré Sergio et nos autres collègues morts au service de l'ONU, et comme le montrent le personnel de l'ONU et de nos partenaires engagés dans les contextes de guerres et de catastrophes, l'ONU est dédiée à remplir sa mission humanitaire », a souligné M. Ban.

« Il est possible de renverser des situations désespérées. Il ne faut jamais abandonner », a déclaré M. Ban en rappelant le message de M. Vieira de Melo.

Un exemple actuel de ce type de situation est la Syrie, où l'ONU apporte une assistance humanitaire et tente d'aider les civils. Cependant, « ceux qui détiennent le pouvoir politique et qui sont capables de changer les choses sont responsables face à chaque mère et chaque enfant et doivent expliquer pourquoi ils n'arrêtent pas les tueries », a expliqué M. Ban, en rappelant que la recherche d'une solution militaire dans ce pays mène à sa perte.

De nombreuses situations pourtant médiatisées continuent également d'entrainer des souffrances énormes pour les civils, tel qu'au Mali, en République démocratique du Congo ou à Gaza en Palestine. L'attention seule ne résout pas le problème.

Beaucoup moins d'attention a été accordée à ce que M. Ban a qualifié de « crises oubliées », tel que la situation en République centrafricaine, où des centaines de milliers de personnes ont besoin d'aide urgemment et où des enfants sont contraints à faire la guerre.

L'ONU a fait appel aux bailleurs de fonds pour obtenir les 129 millions de dollars nécessaires pour apporter l'aide humanitaire qui permettrait de réduire la souffrance des civils dans ce pays, mais « à ce jour pas un centime n'a été reçu », a déploré le Secrétaire général.

Il y a cependant également des réussites. Le Timor-Leste, où M. Vieira de Melo a servi l'ONU en tant qu'administrateur de transition, est émergé d'une lutte pour l'indépendance et plusieurs crises sécuritaires avec succès, ce qui montre que même les crises les plus profondes peuvent finir.

M. Vieira de Melo n'a jamais tourné le dos à un défi difficile et il constitue, selon M. Ban, un exemple à suivre. « Notre défi commun est de transformer notre impératif humanitaire en action ».