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Syrie : l'accès aux populations en détresse, principal obstacle à l'acheminement de l'aide humanitaire par l'ONU

La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, Valerie Amos, donne le coup d'envoi du Forum humanitaire sur la Syrie.
ONU/Jean-Marc Ferré
La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, Valerie Amos, donne le coup d'envoi du Forum humanitaire sur la Syrie.

Syrie : l'accès aux populations en détresse, principal obstacle à l'acheminement de l'aide humanitaire par l'ONU

La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a annoncé mardi que les agences humanitaires de l'ONU tentent de répondre aux besoins croissants des personnes touchées par le conflit en Syrie, en dépit d'un accès limité.

La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a annoncé mardi que les agences humanitaires de l'ONU tentent de répondre aux besoins croissants des personnes affectées par le conflit en Syrie, malgré de nombreuses difficultés, notamment l'accès limité aux plus nécessiteux.

« Nous franchissons les lignes de conflit et négocions avec les groupes armés sur le terrain pour prêter assistance aux personnes qui ont le plus besoin d'aide. Mais nous ne parvenons pas à atteindre suffisamment d'entre eux », a déploré Mme Amos lors d'une conférence de presse donnée à Genève, à l'issue du Forum humanitaire pour la Syrie.

Selon la Coordonatrice des secours humanitaires des Nations Unies, c'est en particulier dans le nord du pays que le problème de l'accès aux populations en détresse est le plus aigu. Pour le surmonter, il est indispensable de trouver des alternatives aux vecteurs traditionnels de l'aide humanitaire, a-t-elle expliqué aux journalistes.

L'accès à des millions de Syriens était la question centrale du Forum, le septième du genre organisé par l'ONU en vue de répondre à la crise humanitaire provoquée par un conflit qui entrera au mois de mars dans sa troisième année.

« Nous assistons à une tragédie humaine. Nous devons faire tout notre possible pour assurer la population de notre engagement et leur dire que nous n'allons pas les laisser tomber », a lancé Mme Amos en rappelant que la situation en Syrie empire de jour en jour et que la violence est à l'origine de destructions considérables et de souffrances immenses.

En janvier dernier, la Secrétaire générale adjointe s'était rendue à Damas pour la quatrième fois depuis le début du conflit, qui a fait plus de 70.000 morts jusqu'à présent.

« Plus de la moitié des hôpitaux de la Syrie ont été endommagés. Dans ceux qui continuent de fonctionner, il manque des articles essentiels comme les antibiotiques et les antalgiques. Par ailleurs, une école sur cinq a soit été détruite, soit utilisée comme refuge pour les personnes déplacées. Enfin, près de 400.000 réfugiés palestiniens sur les 500.000 que compte la Syrie ont besoin d'aide humanitaire », a indiqué Mme Amos.

« L'afflux de Syriens fuyant leur pays se poursuit sans relâche », a-t-elle ajouté. Depuis le mois de décembre, plus de 255.000 Syriens ont quitté leur pays. 97% des 860.000 réfugiés syriens se trouvent dans les pays voisins, notamment la Jordanie, le Liban, la Turquie et l'Iraq.