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Le HCDH exhorte la Papouasie nouvelle Guinée à protéger les personnes accusées de sorcellerie

Logo du Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.
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Le HCDH exhorte la Papouasie nouvelle Guinée à protéger les personnes accusées de sorcellerie

Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a exprimé vendredi sa consternation face à la torture et au meurtre d'une jeune femme de 20 ans accusée de sorcellerie à Mount Hagen en Papouasie nouvelle Guinée. Le crime a été commis le 6 février dernier.

Selon les informations du HCDH, Kepari Leniata a été brûlée vive devant une foule par la famille d'un garçon de six ans qui l'ont accusés d'avoir tué l'enfant à l'aide de sorcellerie. Les tentatives d'intervention des forces de l'ordre ont échoué.

« Nous sommes très préoccupés par cette affaire qui confirme la tendance d'une augmentation du nombre d'attaques et d'assassinats de personnes accusées de sorcellerie en Papouasie nouvelle Guinée », a déclaré la porte-parole du HCDH, Cécile Pouilly, lors d'une conférence de presse à Genève.

« Nous exhortons le gouvernement de mettre fin à ces crimes et de traduire les auteurs de ces attaques et de ces meurtres devant la justice grâce à des promptes enquêtes approfondies et impartiales en accord avec le droit international », a-t-elle ajouté.

Le HCDH a appelé les autorités à faire démontrer leur volonté politique à s'attaquer réellement à ce problème par une approche multidimensionnelle. Le gouvernement doit agir urgemment pour empêcher de nouveaux cas grâce à la sensibilisation, la protection des personnes accusées de sorcellerie et aux témoins des crimes commis contre ces personnes.

La Commission de réforme constitutionnelle a recommandé l'abrogation de la loi qui reconnait la sorcellerie et à la lumière de ce crime odieux, le HCDH encourage le gouvernement a accélérer la cadence du processus légal.