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Somalie : Ban regrette la condamnation d'une femme qui aurait été victime d'un viol et d'un journaliste

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Photo ONU/Rick Bajornas
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Photo ONU/Rick Bajornas

Somalie : Ban regrette la condamnation d'une femme qui aurait été victime d'un viol et d'un journaliste

Le Secrétaire général a exprimé mardi sa profonde déception à l'annonce de la condamnation, prononcée aujourd'hui à Mogadiscio, à une peine d'emprisonnement d'un an contre une femme et un journaliste somaliens. Cette femme avait affirmé avoir été violée par des hommes armés portant l'uniforme du gouvernement, alors qu'elle vivait dans un camp de personnes déplacées.

« Les Nations Unies ont constamment attiré l'attention sur les allégations de violence sexuelle généralisée dans les camps de personnes déplacées à Mogadiscio et dans les alentours de la ville », rappelle le porte-parole de M. Ban dans un communiqué de presse.

« Ces crimes ne sont pas souvent dénoncés à cause des risques encourus par les victimes, les témoins et les membres de leurs familles, ainsi qu'à cause d'une forte stigmatisation. Il faut un courage extraordinaire aux survivants pour aller de l'avant », précise le texte.

Alors que la Somalie émerge d'une période d'instabilité longue et difficile, les représentants des institutions et du nouveau gouvernement se sont engagés de manière remarquable à faire respecter les droits de l'homme et l'état de droit. Pour le Secrétaire général, ce parcours doit se faire sur des fondements solides, dans le respect des droits de l'homme, de la liberté d'expression et du droit à un procès équitable.

« Le Secrétaire général exhorte le gouvernement de la Somalie à ce que toutes les allégations de violence sexuelle fassent l'objet d'une enquête exhaustive et que les auteurs de ces crimes soient poursuivis en justice. Par-dessus tout, il est essentiel de respecter pleinement le droit à un procès équitable et transparent, y compris le droit d'interjeter appel, de la victime présumée et du journaliste », conclut le porte-parole.