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Ban lance un appel au calme suite aux informations faisant état de frappes israéliennes contre la Syrie

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
ONU/Evan Schneider
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Ban lance un appel au calme suite aux informations faisant état de frappes israéliennes contre la Syrie

Prenant note avec une « profonde préoccupation » des informations selon lesquelles des frappes aériennes auraient été lancées par Israël contre la Syrie, le Secrétaire général de l'ONU a appelé jeudi toutes les parties à prévenir l'escalade des tensions au Moyen-Orient.

L'armée syrienne affirme qu'un avion de chasse israélien aurait pris pour cible un centre de recherche scientifique basé à Jamraya, au nord-ouest de Damas, tuant deux personnes et en blessant cinq autres.

« Le Secrétaire général note avec une profonde préoccupation les informations faisant état de frappes aériennes israéliennes en Syrie. Pour l'instant, les Nations Unies n'ont pas de détails sur l'incident signalé et ne sont pas en mesure de vérifier de manière indépendante les circonstances dans lesquelles il se serait produit », précise une note adressée par le bureau du porte-parole de M. Ban.

« Le Secrétaire général appelle toutes les parties concernées à prévenir les tensions ou leur escalade et à scrupuleusement respecter le droit international, en particulier en ce qui concerne l'intégrité territoriale et la souveraineté de tous les pays de la région. »

Les autorités syriennes ont protesté auprès de la Force des Nations Unies chargée d'observer le dégagement (FNUOD), dont le mandat est de surveiller le cessez-le-feu entre Israël et la Syrie dans le Golan syrien, contre le passage d'avions israéliens au-delà de la ligne de séparation.

« La FNUOD n'a pas constaté le passage d'avions au-dessus de la ligne de séparation et, par conséquent, n'est pas en mesure de confirmer l'incident », a déclaré à la mi-journée le porte-parole adjoint du Secrétaire général, Eduardo Del Buey, à New York. « La FNUOD a également signalé de mauvaises conditions météorologiques. »

Les allégations des autorités syriennes sont le dernier développement en date du conflit en Syrie, qui a fait plus de 60.000 morts depuis le début du soulèvement contre le régime du Président Bachar Al-Assad début 2011 et jeté quatre millions de personnes dans la détresse humanitaire.

Par ailleurs, le Secrétaire général a salué aujourd'hui la déclaration faite tout récemment par l'un des chefs de l'opposition armée, Mouaz al-Khatib, qui serait prêt à dialoguer, sous certaines conditions, avec des représentants du gouvernement syrien.

Comme le Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, M. Ban a dit à plusieurs reprises que les niveaux de souffrance et de destruction atteints en Syrie étaient devenus intolérables.

« Ils continuent d'appeler toutes les parties à la cessation des violences, à un règlement négocié du conflit et à l'ouverture d'un processus crédible susceptible de susciter un changement véritable, une rupture nette avec le passé, capable de répondre aux aspirations démocratiques légitimes du peuple syrien », précise la note du bureau du porte-parole destinée aux médias.