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Le Conseil de sécurité proroge de six mois le mandat de la Force de l'ONU chargée du maintien de la paix à Chypre

Des Casques bleus de l'UNFICYP patrouillent dans le secteur 1 à Chypre (archives).
UNFICYP
Des Casques bleus de l'UNFICYP patrouillent dans le secteur 1 à Chypre (archives).

Le Conseil de sécurité proroge de six mois le mandat de la Force de l'ONU chargée du maintien de la paix à Chypre

Le Conseil de sécurité a prorogé jeudi le mandat de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) pour une période de six mois, jusqu'au 31 juillet 2013.

En adoptant par 14 voix pour et une abstention – Azerbaïdjan – une résolution présentée par le Royaume-Uni, le Conseil relève que les progrès accomplis à ce jour dans les négociations véritables sont insuffisants et n'ont pas encore débouché sur un règlement global et durable du différend.

C'est pourquoi il demande instamment l'application de mesures de confiance et espère que d'autres seront arrêtées « d'un commun accord » et mises en œuvre, y compris sur le plan militaire et l'ouverture de nouveaux points de passage.

L'UNFICYP a été établie en 1964 afin de prévenir toute reprise des affrontements entre les communautés chypriote grecque et chypriote turque. Depuis les événements de 1974, marqués par un coup d'État mené par des officiers grecs contre le gouvernement chypriote, suivi d'une opération militaire turque de grande envergure et de l'occupation d'une enclave au nord de l'île, les prérogatives de la mission ont été élargies.

La Force demeure sur l'île afin de surveiller les lignes de cessez-le-feu et la zone tampon, d´entreprendre des activités humanitaires et d'appuyer les missions de bons offices du Secrétaire général de l'ONU. Les deux parties, insiste la résolution adoptée aujourd'hui, doivent continuer à tenir des consultations avec l'UNFICYP sur la démarcation de la zone tampon et sur l'aide-mémoire de l'ONU de 1989, en vue de parvenir rapidement à un accord sur les questions en suspens.

Il est également demandé à la partie chypriote turque et aux forces turques de « rétablir à Strovilia le statu quo militaire antérieur au 30 juin 2000 » et aux deux parties de « permettre aux démineurs d'accéder à la zone tampon et de faciliter la destruction des mines qui s'y trouvent encore » et d'étendre les opérations de déminage au-delà de cette zone.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité exhorte toutes les parties à manifester « plus d'empressement » pour répondre aux demandes d'exhumation présentées par le Comité des personnes disparues, en lui assurant une liberté d'accès totale dans toute l'île, y compris les zones militaires du nord.