Soudan du Sud : la FAO cherche à renforcer la sécurité alimentaire en garantissant l'accès à des semences de qualité

Le projet, soutenu par la France, permettra de former les agriculteurs dans les domaines de la production, du stockage et de la commercialisation de semences et boutures de qualité, notamment le sorgho, le maïs, le manioc et le niébé. Le projet, d'une valeur de plus de 612.000 dollars, permettra également d'augmenter la disponibilité des semences au bénéfice des agriculteurs les plus vulnérables du Soudan du Sud.
« Les semences sont d'une importance primordiale pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des agriculteurs du Sud-Soudan et des communautés rurales », a déclaré la Représentante de la FAO à Juba, Sue Lautze. « Bien que l'insécurité alimentaire soit largement diffuse, le pays est déterminé à assurer la sécurité alimentaire pour tous dès que possible et les semences sont une composante essentielle de cette grande ambition. »
Plus de 5.000 ménages agricoles vulnérables, soit près de 30.000 personnes, ainsi que 400 producteurs de semences, bénéficieront du projet.
Plus de 90% des agriculteurs sud-soudanais continuent de dépendre du système semencier informel, qui repose essentiellement sur les semences conservées ou provenant de marchés locaux. En règle générale, les agriculteurs utilisent des semences conservées à plusieurs reprises d'une saison à l'autre, ce qui tend à éroder la pureté génétique des semences.
Selon les estimations de la FAO, les familles des agriculteurs doivent avoir accès à une quantité suffisante de graines de qualité acceptable et disponibles en temps opportun pour la plantation pour être correctement approvisionnées en semences. L'accès, la qualité et la disponibilité des semences sont autant de motifs de préoccupation au Soudan du Sud.
« Grâce à ce projet, la FAO vise non seulement à réduire le nombre de ménages touchés par l'insécurité alimentaire en améliorant la disponibilité et l'accès aux semences de qualité produites localement, mais également à améliorer les revenus et les compétences des producteurs de semences », a déclaré un expert de la FAO au Soudan du Sud, Joseph Okidi.