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Mali : Ban salue l'assistance bilatérale fournie pour endiguer l'avancée des groupes terroristes armés

Trois Maliennes qui avaient fui les combats dans le nord du pays.
HCR/Y.Djigo
Trois Maliennes qui avaient fui les combats dans le nord du pays.

Mali : Ban salue l'assistance bilatérale fournie pour endiguer l'avancée des groupes terroristes armés

Préoccupé par la situation au Mali, le Secrétaire général souligne l'urgence de mettre intégralement en œuvre la résolution 2085 du Conseil de sécurité, qui a autorisé le déploiement d'une force internationale au Mali, et se félicite de l'assistance bilatérale déjà déployée dans ce cadre.

Préoccupé par la situation au Mali, le Secrétaire général de l'ONU a souligné lundi l'urgence de mettre en œuvre tous les aspects de la résolution 2085 du Conseil de sécurité, qui a autorisé le déploiement d'une force internationale chargée d'aider les autorités de Bamako à reconquérir les zones du nord de son territoire, actuellement aux mains d'islamistes radicaux.

Dans une déclaration communiquée par son porte-parole, Ban Ki-moon se félicite aussi que des partenaires bilatéraux aient répondu à l'appel lancé par le Mali, à la demande et avec l'accord de ce pays, « en vue de fournir une assistance lui permettant de faire face à l'avancée vers le Sud des groupes terroristes armés ».

Ainsi, plusieurs pays, qui ont la capacité d'aider le Mali, lui fournissent actuellement une assistance, se félicite le Secrétaire général, qui espère que « ces mesures contribueront à contrecarrer la dernière offensive, tandis que les efforts se poursuivent en vue d'appliquer pleinement la résolution 2085 […] visant le retour à l'ordre constitutionnel du Mali et à son intégrité territoriale ».

Pour M. Ban, ces derniers évènements soulignent l'urgence de mettre en œuvre « tous les aspects de la résolution », notamment le soutien à apporter aux efforts de médiation de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'élaboration d'une feuille de route consensuelle pour la transition et le soutien à la MISMA et aux forces de défense maliennes.

En outre, les préparatifs se poursuivent en vue de déployer prochainement à Bamako une équipe multidisciplinaire des Nations Unies, afin de répondre à la demande de soutien formulée par les autorités maliennes, notamment en ce qui concerne le processus politique et la situation en matière de sécurité.

Samedi, le Secrétaire général s'est entretenu avec le Président de la Côte d'Ivoire et Président en exercice de la CEDEAO, Alassane Ouattara, qui lui a fait part de la tenue du prochain sommet de cette organisation sous-régionale, le 19 janvier à Abuja, et des projets de déploiement de forces militaires de plusieurs de ses États membres. Hier, M. Ban a eu une entrevue avec le Ministre des affaires étrangères de la France, Laurent Fabius, qui l'a informé des opérations militaires françaises lancées à la demande urgente du Mali.

Parallèlement, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afrique de l'Ouest, Said Djinnit, poursuit ses consultations dans la sous-région, dans le cadre des efforts déployés en vue d'accélérer la mise en œuvre de la résolution 2085. Il a rencontré aujourd'hui à Abuja le Président de la Commission de la CEDEAO, Kadre Desiré Ouédraogo, ainsi que le Ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, Djibrill Bassolé. M. Djinnit doit se rendre à Bamako dans les prochains jours afin de discuter avec les dirigeants maliens, précise le porte-parole dans sa déclaration.

Enfin, cet après-midi, la délégation de la France a informé le Conseil de sécurité, réuni à huis clos, du déroulement des opérations militaires lancées par ce pays au Mali. À l'issue de ces consultations, le Représentant permanent a indiqué aux journalistes que les membres du Conseil de sécurité avaient exprimé leur appui à cette offensive militaire, menée dans le cadre de la résolution 2085.

Les affrontements armés dans le nord du Mali, ainsi que la prolifération des groupes armés dans la sous-région, la sécheresse et l'instabilité politique ont contraint au déplacement des centaines de milliers de civils dans ce pays. Plus de 412.000 personnes ont fui le nord jusqu'à présent et près de cinq millions de personnes sont touchées par le conflit.