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La MINUAD préoccupée par les combats intertribaux dans la zone Djebel Amer au Darfour

Véhicule blindé de la MINUAD.
MINUAD (photo d'archive)
Véhicule blindé de la MINUAD.

La MINUAD préoccupée par les combats intertribaux dans la zone Djebel Amer au Darfour

La mission de maintien de la paix de l'Union africaine et des Nations unies au Darfour (MINUAD), Soudan, a exprimé vendredi sa préoccupation face aux combats intertribaux dans la région de Jebel Amer, qui a fait des victimes et des milliers de personnes déplacées.

La MINUAD se prépare à envoyer une équipe pour évaluer la situation sur le terrain et elle a exhorté le gouvernement soudanais, les autorités locales et les chefs de la tribu Beni Hussein et Abbala à mettre fin aux combats et à promouvoir le dialogue.

Selon un communiqué de la MINUAD, les combats auraient repris le 5 janvier dans la région de Jebel Amer près de Kabkabiya, dans le nord du Darfour. La violence aurait fait un nombre important de victimes, ainsi que des dégâts matériels considérables et le déplacement de milliers de civils contraints de fuir vers les villes de Kabkabiya, Saraf Omra, et Al Sereif.

Le 7 janvier, immédiatement après les premiers rapports de combats, le chef de la MINUAD, le Représentant spécial conjoint par intérim, Aichatou Mindaoudou, s'est entretenue avec le gouverneur du nord du Darfour. Lors de cette réunion, elle a souligné la disponibilité de la MINUAD à faciliter l'assistance humanitaire et soutenir les efforts de médiation et de réconciliation.

Jusqu'à présent, la MINUAD a mobilisé trois vols d'évacuation médicale avec trois équipes médicales, et a évacué 26 blessés vers Al Serief, Kabkabiya et à El Fasher, la capitale du nord du Darfour.

L'opération de maintien de la paix a également mobilisé quatre autres vols spéciaux pour appuyer les efforts de médiation en cours menées par une délégation conduite par le gouverneur.

En outre, dans le cadre de sa réponse préliminaire, la MINUAD a également dépêché une patrouille de la vérification de la localité de Saraf Omra à proximité de Jebel Amer le 7 janvier. La patrouille avait été retenue par des membres de la tribu Beni Hussein dans la région Umurharwa, sous prétexte qu'une attaque imminente de la tribu Abbala se préparait- une information qui demeure impossible à confirmer.

« Afin d'évaluer les besoins des personnes déplacées et des populations sinistrées et de leur fournir l'aide nécessaire, y compris les efforts de médiation et de réconciliation, la MINUAD réaffirme la nécessité de bénéficier d'un accès sans entrave à toutes les zones de combats récents, » a indiqué la MINUAD dans un communiqué de presse.