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Mali : le Conseil de sécurité exprime « sa grave préoccupation » concernant les activités militaires des rebelles

Le Conseil de sécurité des Nations Unies. ONU Photo/JC McIlwaine.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies. ONU Photo/JC McIlwaine.

Mali : le Conseil de sécurité exprime « sa grave préoccupation » concernant les activités militaires des rebelles

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a exprimé jeudi soir sa préoccupation concernant les activités militaires et les attaques de mouvements terroristes et extrémistes au nord du mali, et en particulier la prise de la ville de Konna.

« La grave détérioration de la situation aggrave la menace contre la stabilité et l'intégrité du Mali et constitue une menace directe contre la paix et la sécurité internationale », ont déclaré les membres du Conseil de sécurité dans un communiqué de presse publié après avoir entendu un compte rendu de la situation du le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Jeffrey Feltman.

Selon la presse, des rebelles islamistes auraient pris le contrôle de la ville de Konna, une ville de 50.000 habitants, située à 700 kilomètres de la capitale malienne Bamako.

Depuis le début de 2012, le Mali fait face à une série de problèmes sécuritaires, politiques et humanitaires. Des combats entre forces gouvernementales et rebelles touaregs ont éclaté dans le nord du pays au mois de janvier. Depuis, des islamistes radicaux ont pris le contrôle de la région, imposant une version extrême de la charia, ainsi que des restrictions, qui visent les femmes en particulier.

La situation dans le nord du Mali a continué de ses détériorer au cours des trois derniers mois, avec la poursuite des violations flagrantes des droits de l'homme et de la destruction de sites culturels et historiques à Tombouctou. Plus de 412.000 personnes ont été contraintes de fuir la région et près de cinq millions au total ont été touchées par le conflit.

Une rencontre entre le gouvernement malien et les groupes rebelles est prévue pour le 21 janvier dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, afin de lancer les pourparlers de paix.

Dans leur déclaration, les membres du Conseil de sécurité ont rappelé leurs résolutions 2056, 2071 et 2085, qui portent tous sur la situation sécuritaire au Mali et qui ont été adoptées selon le chapitre VII de la charte des Nations Unies et le besoin « urgent » de réagir contre la menace terroriste au Mali.

Le chapitre VII de la Charte de l'ONU permet au Conseil de sécurité d'utiliser la force face à une menace à la paix ou une agression. L'une des dispositions clés des résolutions du Conseil a été la création d'une force militaire internationale chargée de soutenir les efforts pour rétablir l'intégrité territoriale du mali.

La résolution 2085, adoptée en décembre, autorise le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA), pour une période initiale d'un an.

« Les membres du Conseil de sécurité réitèrent leur appel aux États membres pour soutenir les efforts de résolution de la crise au Mali et, en particulier, d'apporter leur assistance aux forces de défense et de sécurité maliennes afin de réduire la menace des organisations terroristes des groupes associés », a affirmé la déclaration du Conseil.

« Les membres du Conseil de sécurité expriment leur détermination à mettre pleinement en œuvre des résolutions sur le mali, et en particulier tous les aspects de la résolution 2085. Dans ce contexte, ils appellent au déploiement rapide de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine », ont ajouté les 15 membres du Conseil.