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Un expert de l'ONU demande au Canada d'ouvrir un dialogue avec les dirigeants autochtones

Le rapporteur spécial James Anaya. Photo ONU/Jean-Marc Ferré
Le rapporteur spécial James Anaya. Photo ONU/Jean-Marc Ferré

Un expert de l'ONU demande au Canada d'ouvrir un dialogue avec les dirigeants autochtones

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, James Anaya, a exhorté mardi le gouvernement du Canada et les dirigeants aborigènes à lancer un dialogue constructif, au lendemain des manifestations des communautés des « Nations premières » et de la grève de la faim commencée par la chef de la tribu Attawapiskat, Theresa Spence.

« Je salue les informations selon lesquelles le Premier ministre canadien, Steven Harper, a accepté de rencontrer les chefs de tribus, le 11 janvier, pour discuter des problèmes liés aux droits des autochtones et au développement économique », a déclaré M. Anaya dans un communiqué de presse.

« Le gouvernement canadien et les représentants tribaux doivent saisir cette opportunité dans un véritable esprit de bonne volonté et de partenariat », a-t-ajouté.

L'annonce de la réunion fait suite à plusieurs semaines de protestations de dirigeants autochtones et de militants du groupe « Plus jamais inactifs ». La grève de la faim de Mme Spence dure depuis le 11 décembre.

« Je voudrais me joindre à tous ceux qui sont préoccupés par l'état de santé de Mme Spence, qui devrait participer à la réunion cette semaine avec les dirigeants autochtones », a indiqué M. Anaya.

Les manifestations reflète le mécontentement des communautés concernées s'agissant de la relation entre les tribus et le gouvernement fédéral, auquel il est reproché de nouvelles lois et des décrets qui ont un impact sur leurs conditions de vie et leurs moyens de subsistance.

« Le dialogue entre le gouvernement et les tribus devrait être fondé sur le respect des dispositions de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones », a souligné le Rapporteur spécial, en rappelant que le gouvernement a affirmé « son engagement à continuer de travailler en partenariat avec les peuples autochtones dans un esprit de bonne volonté, de partenariat et de respect mutuel. »