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République centrafricaine : le Conseil de sécurité demande aux groupes rebelles de cesser leurs attaques

Le Président du Conseil de sécurité pour le mois de décembre 2012, l'Ambassadeur Mohammed Loulichki, du Maroc.
Le Président du Conseil de sécurité pour le mois de décembre 2012, l'Ambassadeur Mohammed Loulichki, du Maroc.

République centrafricaine : le Conseil de sécurité demande aux groupes rebelles de cesser leurs attaques

Le Conseil de sécurité demande que les groupes armés en République centrafricaine cessent immédiatement les hostilités, à la suite des attaques qu'ils ont perpétrées contre plusieurs villes au cours des derniers jours, et appelle toutes les parties à œuvrer à la recherche d'une solution pacifique à la crise.

Le Conseil de sécurité a demandé jeudi dans la soirée que les groupes armés en République centrafricaine cessent immédiatement les hostilités, à la suite des attaques qu'ils ont perpétrées contre plusieurs villes au cours des derniers jours, et appelé toutes les parties à œuvrer à la recherche d'une solution pacifique à la crise.

Dans une déclaration lue à la presse par le Président du Conseil pour le mois de décembre, le Représentant permanent du Maroc, Mohammed Loulichki, les 15 membres de l'organe chargé de la paix et de la sécurité internationales ont condamné « les attaques répétées contre plusieurs villes par la coalition de groupes armés connue sous le nom de Séléka, qui remettent gravement en question l'Accord global de paix de Libreville et menacent la population civile […] ».

Signé en 2007, l'Accord de Libreville avait aidé à rétablir une certaine stabilité en République centrafricaine, pays à l'histoire politique troublée et théâtre de conflits armés récurrents. En début de semaine, le Séléka se serait emparé du chef-lieu de Bambari, situé dans le nord, ainsi que du secteur de Bria.

« Les membres du Conseil de sécurité réitèrent leur demande que les groupes armés cessent immédiatement les hostilités, se retirent des villes qu'ils ont prises et renoncent à toute avancée vers la capitale Bangui », poursuit la déclaration.

« Ils appellent toutes les parties à s'abstenir d'actes de violence à l'encontre des civils, à respecter les droits de l'homme et soulignent que les responsables de violations devraient être tenus pour responsables de leurs actes. Ils appellent de nouveau toutes les parties à œuvrer à la recherche d'une solution pacifique en s'engageant de manière constructive dans un dialogue politique adéquat. »

Mercredi, le Secrétaire général Ban Ki-moon avait condamné les attaques rebelles et exhorté toutes les parties à respecter les décisions prises lors du Sommet des chefs d'État de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale, qui s'est tenue le 21 décembre à Ndjamena, au Tchad, et qui fournit selon lui une base pour une résolution pacifique du différend.

La Représentante spéciale de M. Ban pour la République centrafricaine et la chef du

Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans ce pays (BINUCA), Margaret Vogt, est actuellement en contact avec le gouvernement et les dirigeants du Séléka afin de mettre en place les conditions d'un cessez-le-feu et d'initier un dialogue entre les parties.

Face aux risques de violence, les Nations Unies réinstallent temporairement le personnel non essentiel stationné en république centrafricaine.