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Le Conseil de sécurité et le Secrétaire général condamnent l'arrestation et la démission du Premier Ministre malien

Le Premier Ministre du Mali, Cheik Modibo Diarra, à la tribune de l'Assemblée générale, le 26 septembre 2012.
ONU/Marco Castro
Le Premier Ministre du Mali, Cheik Modibo Diarra, à la tribune de l'Assemblée générale, le 26 septembre 2012.

Le Conseil de sécurité et le Secrétaire général condamnent l'arrestation et la démission du Premier Ministre malien

Le Secrétaire général et le Conseil de sécurité ont condamné mardi l'arrestation, hier par les Forces armées maliennes, du Premier Ministre du Mali, Cheik Modibo Diarra, ce qui a entraîné sa démission et la dissolution de son gouvernement.

Le Secrétaire général et le Conseil de sécurité ont condamné mardi l'arrestation, hier par les Forces armées maliennes, du Premier Ministre du Mali, Cheik Modibo Diarra, ce qui a entraîné sa démission et la dissolution de son gouvernement.

Dans une déclaration communiquée par son porte-parole, Ban Ki-moon se dit troublé par les circonstances ayant entouré la démission de M. Diarra et appelle de nouveau à ce que cesse « l'interférence du militaire dans le politique » dans cette nation d'Afrique de l'Ouest.

Selon lui, ces derniers événements en date soulignent l'importance des efforts nationaux et internationaux à déployer pour résoudre la crise politique à Bamako. « Le Secrétaire général appelle le Président par intérim, Dioncounda Traore, à entamer dès que possible des consultations sur la nomination d'un Premier Ministre de consensus et la formation d'un gouvernement inclusif », indique son porte-parole.

De leur côté, les membres du Conseil de sécurité soulignent que l'arrestation du Premier Ministre est contraire aux appels répétés lancés dans ses résolutions 2056 (2012) et 2071 (2012) aux forces armées pour qu'elles cessent de perturber les activités des autorités de transition maliennes.

Dans une déclaration faite à la presse, ils se déclarent prêts à envisager des mesures appropriées, y compris l'imposition de sanctions ciblées, à l'encontre de ceux qui empêchent le rétablissement de l'ordre constitutionnel et dont les agissements compromettent la stabilité du pays.

« Les membres du Conseil en appellent aux autorités de transition maliennes pour qu'elles achèvent rapidement d'établir un plan de route pour la transition, en tenant un dialogue politique à large participation et sans exclusive, visant à rétablir l'ordre constitutionnel et l'unité nationale, notamment par la tenue, dès que possible, d'élections pacifiques, ouvertes à tous et crédibles. »

Leur déclaration souligne enfin qu'ils sont « déterminés à autoriser le plus tôt possible le déploiement au Mali d'une mission d'appui internationale sous bannière africaine. »