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Ban Ki-moon appelle à la ratification universelle de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer

2012 marque le trentième anniversaire de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.
2012 marque le trentième anniversaire de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.

Ban Ki-moon appelle à la ratification universelle de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer

Le Secrétaire général de l'ONU a marqué lundi le 30ème anniversaire de l'ouverture à signature de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, en lançant lundi un appel à universaliser cet instrument, considéré comme la « Constitution des océans ».

« Je suis encouragé de constater que le soutien dont bénéficie la Convention n'a cessé de croître au fil des années », a déclaré lundi Ban Ki-moon à l'Assemblée générale. « Comme une constitution, il s'agit d'une fondation solide – un document permanent qui fournit ordre, stabilité, prévisibilité et sécurité – sur la base de l'état de droit. »

Entrée en vigueur en 1994, la Convention compte aujourd'hui 164 parties –163 États et l'Union européenne. Le Secrétaire général a appelé aujourd'hui ceux qui ne l'ont pas encore fait à ratifier ce traité pour assurer sa pleine mise en œuvre.

Le processus pour parvenir à la Convention, a estimé le Secrétaire général, a été aussi important que la Convention elle-même, cet instrument illustrant « le pouvoir de la négociation multilatérale et du consensus ».

M. Ban a rendu hommage aux pionniers qui ont élaboré ce traité, facteur de développement durable, qui est entré en vigueur en 1994. La codification du droit de la mer est un cadre juridique évolutif qui a permis de régler des litiges, de fixer les limites des plateaux continentaux et de gérer les ressources halieutiques, contribuant à la paix et à la sécurité partout dans le monde, a-t-il précisé.

Le Président de l'Assemblée générale, Vuk Jeremic, s'est lui aussi félicité de cette date historique, rappelant le rôle de premier plan joué par l'Assemblée dans l'élaboration du droit de la mer, notamment ses processus et groupes de travail.

« Un avenir durable passera par les énergies renouvelables, dont les énergies marines qui ne sont pas exploitées dans de nombreuses régions du monde », a affirmé M. Jeremic. Toutefois, a-t-il ajouté, en exposant les océans à de grands risques, l'humanité a provoqué une perte de biodiversité, qui la menace en retour : il s'est particulièrement inquiété de l'avenir des petits États insulaires en développement (PEID), menacés par la montée des eaux.

Aussi a-t-il prié les État Membres, au lendemain de la clôture, à Doha, de la Conférence des états parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, de respecter leurs engagements en matière de réduction de gaz à effet de serre.

« La Convention a été un élément critique qui inspire nos efforts conjoints pour protéger les océans du monde. Aujourd'hui plus que jamais, il nous faut vivre en harmonie avec la nature. Nous devons protéger les moyens de subsistance des gens qui vivent de la mer et, en même temps, nous protéger ses ressources naturelles ».

Prônant l'utilisation pacifique des mers et des océans et l'utilisation équitable et efficaces de leurs ressources, le Président a, à l'instar du Secrétaire général, encouragé tous les États qui ne l'ont pas encore fait à œuvrer en faveur de l'humanité en signant et en ratifiant cette « convention phare ».