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L'ONU souligne la nécessité de cesser la violence à Gaza alors que la situation humanitaire se dégrade

Le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA), Filippo Grandi.
UNRWA
Le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA), Filippo Grandi.

L'ONU souligne la nécessité de cesser la violence à Gaza alors que la situation humanitaire se dégrade

Le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA), Filippo Grandi, a souligné mardi la nécessité d'éviter une nouvelle escalade de la violence à Gaza alors qu'il était sur place pour constater les dégâts causées par les frappes aériennes et navales israéliennes.

« Nous espérons vraiment que l'offensive terrestre n'aura pas lieue puisque cela provoquera de nombreux problèmes humanitaires », a déclaré M. Grandi qui a rencontré des réfugiés vivants à Gaza et des membres du personnel de l'UNRWA dans un centre de distribution alimentaire dans la ville de Jabalia, qui a été endommagé lors de bombardements aériens.

Plusieurs agences de l'ONU préviennent des conséquences humanitaires graves d'une poursuite de la violence, pour les palestiniens et les israéliens. « Des deux côtés de la frontière, les enfants sont plus affectés. Ils sont marqués pour la vie », a expliqué le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) dans un communiqué de presse.

« Terrifiés par les sirènes d'alerte d'attaques aériennes, les enfants du sud d'Israël et de Tel Aviv se ruent dans les abris plusieurs fois par jour pour éviter les roquettes. À Gaza, de nombreux enfants dorment au froid puisque les fenêtres sont laissées ouvertes par peur qu'ils n'éclatent lors de l'explosion des bombes. Piégé par le blocus qui dure depuis six ans et par la pauvreté, ils n'ont nulle part où aller », a souligné l'agence.

La majorité des activités de l'UNICEF à Gaza ont été suspendues à cause de l'insécurité, mais cinq équipes psychosociales d'urgence de l'UNICEF rendent visite aux enfants et familles traumatisés et affectés par la violence à leurs domicile ou à l'hôpital lorsque les conditions le permettent.

L'agence précise qu'il est urgent d'apporter plus de fournitures médicales et de médicaments pour soigner les patients grièvement blessés, des bâches en plastique pour couvrir les fenêtres cassées, du carburant pour les générateurs des hôpitaux ainsi que de l'eau potable et des installations d'assainissement.

« N'oublions pas que les enfants de Gaza ont plus que jamais besoin de soutien. Dans ce climat d'incertitude, et conformément aux engagements faites au peuple palestinien, l'ONU et ses agences ont une responsabilité à limiter la crise humanitaire », a indiqué le Représentant spécial de l'UNICEF pour les territoires palestiniens occupés, Jean Gough.

De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) devrait commencer à distribuer des denrées alimentaires à plus de 30.000 personnes à Gaza pour empêcher que le conflit aggrave le problème de la faim dans ce territoire qui se trouve déjà dans une situation d'insécurité alimentaire.

Le PAM prévoit également de fournir des rations alimentaires d'urgence à près de 350 familles qui ont perdu leurs foyers lors des attaques israéliennes récentes. Ils recevront du pain et des aliments en conserve pour une période initiale de 10 jours.

« Nous sommes très préoccupés par la situation à Gaza et nous continueront d'assister les familles les plus vulnérables, dont une grande partie ont été affectées par la violence », a déclaré le Directeur du PAM dans les territoires palestiniens occupés, Pablo Recalde.

Le PAM dispose de suffisamment de denrées alimentaire dans ses entrepôts à Gaza pour nourrir 285.000 personnes pendant un mois et dispose de réserves importantes à l'extérieur de la bande de Gaza. Cependant l'accès est difficile même en temps normal préoccupe le PAM puisque cela risque d'accentuer les problèmes au cas ou le conflit s'aggraverait.