Suite à des flambées de violence, Ban appelle les autorités du Myanmar à agir dans l'état de Rakhine

« La méfiance grandissante entre communautés est exploitée par des militants et des éléments criminels dans le dessein de provoquer de nombreuses pertes de vies humaines, des destructions matérielles, des déplacements de familles, ainsi que de disséminer la peur, l'humiliation et la haine […]. »
D'après la presse, 56 personnes au moins auraient été tuées et des centaines de maisons incendiées ces derniers jours dans l'état de Rakhine, déchiré par des combats sporadiques entre bouddhistes et musulmans depuis la fin du mois de mai dernier. Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées par ces flambées de violence, un certain nombre d'entre elles ayant fui au Bangladesh voisin.
Dans une déclaration communiquée par son porte-parole, le Secrétaire général se félicite que les autorités du Myanmar soient conscientes de la nécessité de contenir de telles violences. Il les appelle toutefois à agir « d'urgence et avec efficacité » pour rétablir l'état de droit dans cette région.
« Les attaques de milices, les menaces ciblées et la rhétorique incendiaire doivent prendre fin. Si cela n'est pas le cas, le tissu social pourrait être irrémédiablement endommagé et la réforme et le renforcement du processus actuellement suivi par le gouvernement probablement remis en cause. »
Il ne doit pas être permis, ajoute le Secrétaire général, « que de tels évènements ternissent les efforts déployés par le Myanmar pour devenir un exemple de tolérance et de modération en Asie et dans le monde ».
M. Ban assure que les Nations Unies se tiennent prêtes à faire tout le nécessaire pour remédier à la situation et restaurer le calme et l'harmonie dans l'état de Rakhine.