Ban salue la récente ratification des accords signés par les Présidents soudanais et sud-soudanais

Dans une déclaration communiquée aujourd'hui par son porte-parole, Ban Ki-moon « lance un appel urgent aux deux parties pour qu'elles s'engagent dans la mise en uvre de tous les accords qu'elles ont signés et lancent immédiatement le Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière ».
Le Secrétaire général appelle les deux parties à continuer leur engagement constructif avec le Groupe de mise en uvre de haut niveau de l'Union africaine, en particulier, pour convenir d'un processus visant à régler les questions des zones disputées et réclamées et de la détermination du statut final d'Abyei.
« Les Nations Unies sont prêtes à continuer d'aider les parties, en collaboration avec leurs partenaires », précise la déclaration.
Trois semaines plus tôt, les Présidents soudanais et sud-soudanais avaient signé des accords sur la sécurité, les frontières communes et les relations économiques, accords que le Secrétaire général avait jugé « essentiels pour établir des fondations solides pour un avenir stable et prospère entre les deux pays ». L'avenir des zones contestées et le statut final d'Abyei demeuraient toutefois en suspens.
Issue de sa sécession d'avec le Soudan, le Soudan du Sud est la plus jeune nation du monde et a été proclamé, le 14 juillet 2011 par l'Assemblée générale, 193ème État membre des Nations Unies. Depuis le mois de mai de la même année, les tensions sont allées grandissantes à la frontière entre les deux pays, dans les états fédérés soudanais du Nil Bleu, du Kordofan méridional et de la région d'Abyei – riche en pétrole et qui bénéficie d'un statut administratif spécial.
Ces régions sont le théâtre d'affrontements entre Khartoum et Juba, qui se livrent à des combats entre forces armées respectives, mais aussi par milices et groupes rebelles interposés. Ces violences sont à l'origine d'un déplacement massif de populations : le Soudan du Sud pourrait accueillir jusqu'à 80.000 réfugiés d'ici à la fin de l'année, selon les projections du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).