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Les activités de développement de l'ONU doivent s'adapter à un environnement en perpétuelle mutation

Le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson.
ONU/Rick Bajornas
Le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson.

Les activités de développement de l'ONU doivent s'adapter à un environnement en perpétuelle mutation

Une importante commission des Nations Unies a inauguré lundi un examen quadriennal complet des activités de développement des Nations Unies, le Vice-Secrétaire général appelant à une plus grande cohérence et efficacité dans l'adaptation de la réponse onusienne aux réalités d'un monde en perpétuelle mutation.

« Au travers de ses activités opérationnelles en faveur du développement, l'Organisation touche les vies de millions de pauvres et de personnes vulnérables à travers le monde », a rappelé Jan Eliasson devant la Deuxième Commission de l'Assemblée générale, qui traite des questions économiques et financières.

« Nous devons donc veiller à une plus grande cohérence, efficacité et efficience dans la mise en œuvre de ces activités à l'appui des programmes de pays », a-t-il dit, notant que, tout au long de son histoire de plus de 60 ans, le système de développement de l'ONU a été régulièrement capable de démontrer sa capacité à se réinventer afin de rester un acteur de développement essentiel dans un environnement en perpétuelle évolution. « Il est essentiel que l'Organisation maintienne et consolide cette capacité d'adaptation », a plaidé le Vice-Secrétaire général.

La mise en œuvre des dispositions prévues par l'examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement est obligatoire pour les 11 fonds et programmes, les six institutions de recherche et de formation et les trois autres entités qui forment l'architecture du développement des Nations Unies.

Le Vice-Secrétaire général a identifié trois principaux facteurs susceptibles d'affecter l'avenir du système de développement des Nations Unies. Tout d'abord, il a noté que le profil des pays bénéficiaires des programmes est en constante évolution, près de la moitié des pays à faibles revenus en 1995 ayant gradué à la catégorie des pays à revenu intermédiaires. Selon lui, les entités de l'ONU ont été lentes à tirer parti des systèmes nationaux pour appliquer les programmes de pays.

« Une telle situation doit changer », a-t-il indiqué. « La consolidation des capacités et des systèmes nationaux doit redevenir le principal objectif des activités opérationnelles de développement ».

En outre, le développement durable est en train de s'inscrire comme l'élément paradigmatique par excellence, exigeant une plus grande harmonie entre les aspects normatif et opérationnel du système des Nations Unies. « Ceci exigera aussi une transition vers un modèle organisationnel plus coopératif et inclusif que par le passé », a également noté le Vice-Secrétaire général.

« Enfin, le nombre de nouveaux acteurs dans la coopération au développement augmente considérablement et il est nécessaire de reconnaître qu'il ne s'agit plus là de la chasse gardée des États nations », a fait observer M. Eliasson.

« Les fondations, les réseaux et les autres parties prenantes jouent un rôle de plus en plus important dans la coopération en matière de développement. Ceci requiert un système onusien plus apte à nouer des partenariats avec ces nouveaux acteurs. »