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Syrie : Brahimi demande à l'Iran d'aider à obtenir un cessez-le-feu pendant l'Aïd Al-Adha

La ville d'Alep en Syrie.
UNESCO/Ron Van Oers
La ville d'Alep en Syrie.

Syrie : Brahimi demande à l'Iran d'aider à obtenir un cessez-le-feu pendant l'Aïd Al-Adha

Le Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes en Syrie, Lakhdar Brahimi, a appelé lundi les autorités iraniennes « à offrir leur assistance en vue d'obtenir un cessez-le-feu en Syrie pendant la fête d'Eid Al-Adha, une des fêtes religieuses les plus importantes du calendrier musulman ».

M. Brahimi a tout juste conclu un déplacement à Téhéran, où il a eu des pourparlers avec le Président iranien, Mahmoud Ahmedinajad, son Ministre des affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, et le Secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, Saeed Jalili.

Il a souligné auprès de ses interlocuteurs que la crise en Syrie empirait de jour en jour, exhortant à agir de toute urgence pour mettre fin à l'effusion de sang. Il a réitéré l'appel lancé par le Secrétaire général, Ban Ki-moon, pour qu'il soit mis fin à la livraison d'armes des deux côtés. L'imposition d'un cessez-le-feu serait selon lui propice à l'émergence d'un processus politique.

M. Brahimi a indiqué aux dirigeants iraniens que ce dont la Syrie avait besoin aujourd'hui, c'était « un réel changement ». « Notre objectif principal est le bien-être du peuple syrien, que nous devons aider à bâtir un avenir répondant à ses aspirations légitimes. »

Parallèlement, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a condamné les attaques lancées contre des centres de soins en Syrie, exprimant sa profonde préoccupation devant les graves conséquences qu'elles pouvaient avoir sur les personnels de santé, les patients et les infrastructures. Devant l'escalade du conflit, l'OMS rappelle aux parties les obligations qui leur incombent en vertu du droit international pour protéger les civils, les établissements de soins et les professionnels de santé, qui revêtent un caractère neutre. Or, l'Organisation estime que 67% des hôpitaux publics ont été endommagés par le conflit, dont 29% sont désormais hors-service.