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Pakistan : la crise humanitaire due aux inondations de septembre se poursuit (OCHA)

Des Pakistanaise se fraient un chemin au milieu des inondations dans le district de Jaffarabad et de Nasirabad, au Baloutchistan.
OCHA
Des Pakistanaise se fraient un chemin au milieu des inondations dans le district de Jaffarabad et de Nasirabad, au Baloutchistan.

Pakistan : la crise humanitaire due aux inondations de septembre se poursuit (OCHA)

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a indiqué vendredi que les inondations dans trois provinces du Pakistan début septembre avaient affecté cinq millions de personnes et causé une crise humanitaire qui perdure à ce jour, avec plus de 269.000 personnes déplacées, dont beaucoup souffrent de malnutrition.

Les trois provinces touchées sont le Sindh, le Punjab et le Baloutchistan. Plus de 1,1 million d'acres (445.000 hectares) de terres agricoles ont été submergées et près de 10.000 têtes de bétail tuées.

Dans certaines zones, des personnes isolées par la montée des eaux sont toujours secourues et emmenées en bateau vers des zones plus sûres. Plus de 465.000 habitations ont été détruites et de grandes quantités de récoltes et de denrées alimentaires perdues, a précisé Jens Laerke, un responsable de l'OCHA, dans un communiqué.

Dans certains districts du Sindh et du Baloutchistan, la stagnation des eaux reste préoccupante, empêchant de nombreuses personnes déplacées de rentrer chez elles. Les autorités pakistanaises estiment qu'un total de cinq millions de personnes a été affecté à des degrés divers par ces inondations. Les besoins immédiats consistent en de la nourriture, de l'eau, des tentes et des services sanitaires, d'hygiène et de santé.

Ces nouvelles inondations sont survenues alors que le Sindh et le Baloutchistan ne s'étaient pas encore totalement relevés de celles de 2010 et 2011. En 2010, les inondations avaient fait 2.000 morts, affecté 20 millions de personnes et submergé un cinquième du territoire pakistanais. En 2011, elles avaient touché cinq millions de personnes.

Pour faire face à cette nouvelle catastrophe, l'OCHA a établi un centre de coordination humanitaire à Sukkur, dans le Sindh, et déployé du personnel pour soutenir ses opérations de secours au Baloutchistan. 140.000 personnes ont reçu des rations de nourriture dans ces deux provinces et les agences humanitaires ont fourni des médicaments à près de 450.000 personnes dans les zones affectées.

Selon Marixie Mercado, une responsable du Fonds de l'ONU pour l'enfance (UNICEF), le fait que le reflux des eaux soit très lent et que certaines zones soient toujours sous trois mètres d'eau constitue un danger d'apparition du paludisme, notamment pour les enfants.

L'UNICEF apporte de l'aide à des dizaines de milliers de familles sous forme d'eau potable, d'articles d'hygiène et de programmes de vaccination et de dépistage de la malnutrition. Les besoins en financement pour les trois prochains mois s'élèvent à 15,4 millions de dollars.