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L'empreinte carbone de l'Afrique du Sud pendant la Coupe du Monde 2010 plus faible que prévu, selon le PNUE

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avec le Président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, à la veille de la Coupe du Monde 2010.
ONU/Eskinder Debebe
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avec le Président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, à la veille de la Coupe du Monde 2010.

L'empreinte carbone de l'Afrique du Sud pendant la Coupe du Monde 2010 plus faible que prévu, selon le PNUE

L'empreinte carbone de l'Afrique du Sud en 2010, année pendant laquelle ce pays a accueilli la Coupe du monde de football, a été plus faible que prévu, révèle un rapport publié mercredi, qui souligne aussi les leçons que les autres nations peuvent tirer de cet exemple pour garantir la viabilité des futurs évènements sportifs de cette envergure.

Dans ses conclusions, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) explique que cette empreinte était de 1,65 million de tonnes de dioxyde de carbone, soit environ 60% du chiffre initialement projeté pour 2010. Cet écart est du en partie à une fréquentation moins importante que prévu, aux covoiturages nombreux et aux dispositions prises par les autorités sud-africaines en termes de parkings et de circulation, sans compter l'accent mis sur le recours aux technologies solaires et autres énergies renouvelables.

Le gouvernement sud-africain a également promu des initiatives visant à réduire les gaspillages et la consommation d'eau potable, ainsi qu'à renforcer la biodiversité. Dans un communiqué de presse, le PNUE indique que de telles initiatives devraient être adoptées par le Brésil, qui organisera non seulement la prochaine Coupe du monde de football en 2014, mais aussi les Jeux Olympiques d'été, en 2016.

D'autres mesures à succès prises pendant l'édition 2010 de la Coupe du monde sont mises en exergue par le rapport, notamment le système de transports en commun, qui comprend un service de bus express, un réseau étendu de pistes cyclables, des zones piétonnes sur les sites les plus fréquentés, la réutilisation de débris de chantiers et un éclairage particulièrement efficient sur le plan énergétique.

Tout en saluant la qualité de ces initiatives, le PNUE affirme que les leçons n'ont pas manqué s'agissant de la mise en œuvre de mesures viables.

« Le rapport liste des initiatives remarquables, mais la conclusion peut-être la plus importante, c'est que l'Afrique du Sud aurait pu faire encore mieux si de mesures viables avaient été prises davantage en amont », a expliqué le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), Achim Steiner.

« En effet, il souligne que la réalisation du potentiel « vert » de tels tournois est possible si la notion de viabilité est prise en compte dès le départ dans les phases de planification, de conception et de construction. »

Plus tôt cette semaine, des responsables du PNUE s'étaient entretenus avec des représentants du gouvernement brésilien, de la Fédération internationale de football association (FIFA) et du Comité olympique pour étudier les mesures concrètes que ces deux associations pourraient prendre pour veiller à limiter au maximum l'impact de telles manifestations sportives sur l'environnement.

Dans son rapport, le PNUE appelle la FIFA à sensibiliser davantage à l'impact environnemental de la Coupe du monde en s'engageant à compenser ses propres émissions de Co2 et à encourager ses partenaires à faire de même. Le PNUE, qui assume depuis 2004 un rôle consultatif dans le cadre des Jeux olympiques, a également signé un accord avec le gouvernement brésilien.