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HCR : six noyés et des portés disparus lors d'un naufrage au large de Mayotte

Un bateau transportant des demandeurs d'asile et des migrants en Méditerranée.
HCR / L.Boldrini
Un bateau transportant des demandeurs d'asile et des migrants en Méditerranée.

HCR : six noyés et des portés disparus lors d'un naufrage au large de Mayotte

Le Haut Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR) a annoncé mardi que six personnes s'étaient noyées et 10 autres étaient portées disparues après le naufrage d'une petite embarcation lundi matin au large des côtes du département français d'outre-mer de Mayotte. Vingt-quatre personnes se trouvaient à bord.

« C'est la seconde tragédie en un mois, ce qui porte à 69 le nombre de décès par noyade et de personnes portées disparues lors de naufrages au large des côtes de Mayotte pour 2012 », a annoncé le porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d'une conférence de presse au Palais des Nations à Genève.

« Ce naufrage rappelle les risques encourus par des personnes désespérées qui fuient la pauvreté, les conflits et la persécution. Comme en Méditerranée et dans le golfe d'Aden, la mer entourant les îles de Mayotte est le théâtre de traversées clandestines entreprises par des migrants et des réfugiés en quête de vie meilleure ou de protection », a-t-il ajouté.

Depuis des décennies, les migrants et demandeurs d'asile ont recours à des petits bateaux nommés « kwassa-kwassa » pour effectuer la traversée clandestine entre l'Union des Comores et le département français d'outre-mer de Mayotte.

La plupart de ces traversées périlleuses s'effectuent en l'absence de documents d'identité. Les demandeurs d'asile représentent seulement une petite proportion des passagers entreprenant la traversée. Toutefois, leur nombre s'est accru depuis deux ans.

« L'année dernière, environ 1.200 demandes d'asile ont été déposées à Mayotte, soit 41% de plus qu'en 2010. La majorité des requérants d'asile étaient originaires de l'Union des Comores (90%). Les autres étaient des ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC), de Madagascar, du Rwanda et du Burundi », a rappelé M. Edwards.