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Ban rappelle la responsabilité des gouvernements à être à l'écoute et au service des peuples

Le Secrétaire général Ban Ki-moon.
Conseil de l'Europe/J. Denier
Le Secrétaire général Ban Ki-moon.

Ban rappelle la responsabilité des gouvernements à être à l'écoute et au service des peuples

Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exhorté lundi les gouvernements, en particulier ceux qui traversent des périodes de transition en Afrique du nord et au Moyen-Orient, de respecter la volonté de leurs peuples et de promouvoir le développement économique et social.

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a exhorté lundi les gouvernements, en particulier ceux qui traversent des périodes de transition en Afrique du nord et au Moyen-Orient, de respecter la volonté de leurs peuples et de promouvoir le développement économique et social.

« Régulièrement, j'exhorte des dirigeants à cesser de fouler aux pieds les droits de l'homme et à accéder aux revendications légitimes de leur peuple, » a déclaré M. Ban dans son discours d'ouverture du Forum mondial de la démocratie à Strasbourg, en France. « C'est le message que j'envoie au Président Assad et à tous ceux qui, comme lui, doivent se décider à entendre leurs citoyens avant qu'il ne soit trop tard ».

Selon le Conseil de l'Europe qui organise l'évènement, le Forum mondial de la démocratie réunit des dirigeants mondiaux et des réformateurs pour identifier des réponses démocratiques aux défis économiques, sociaux et politiques qui affectent actuellement les sociétés.

Dans son discours, le Secrétaire général a cité le cas de la Syrie comme exemple de la difficulté des transitions actuellement en cours dans les pays arabes, qui ont fait naître beaucoup d'espoir mais aussi suscité des incertitudes et des craintes.

« La situation en Syrie a pris un tour catastrophique. Elle compromet sérieusement la stabilité des pays voisins et de la région tout entière. Le cas de la Syrie montre que les transitions actuellement en cours, qui ont fait naître tant d'espoir et entraîné tant de changements, ont également suscité des incertitudes et des craintes. Il n'y a pas de garantie de succès », a souligné M. Ban.

« L'escalade du conflit le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie et les effets de la crise sur le Liban sont très lourds de conséquences. Ils montrent que nous sommes face à une calamité régionale dont les ramifications sont mondiales », a-t-il ajouté.

Le fait que le Gouvernement syrien et les forces d'opposition continuent de recevoir des armes est, selon le Secrétaire général,une source d'inquiétude profonde et il a instamment demandé aux pays qui fournissent ces armes d'arrêter de le faire car la militarisation du conflit ne fait qu'aggraver les choses.

« Je demande à tous ceux qui ont de l'influence sur l'un ou l'autre camp d'en user pour promouvoir un règlement politique et pour mettre les moyens d'action entre les mains des dirigeants politiques, non des groupes armés ou de l'armée du régime. Notre but est d'instaurer des conditions propices à une transition politique crédible qui réponde aux aspirations légitimes du peuple et garantisse les mêmes droits à tous les Syriens », a dit M. Ban.

La démocratie ne se limite pas à donner une voix aux citoyens, a souligné le Secrétaire général, il faut aussi assurer le développement économique et social des sociétés.

« C'est pourquoi il est si important d'atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Depuis qu'ils ont été adoptés, il y a une douzaine d'années, il y a eu des progrès. Mais pour les mères du Soudan du Sud et de beaucoup d'autres pays, nous devons agir d'urgence. Nous sommes dans une course contre la montre pour atteindre les OMD d'ici à 2015. Et nous nous préparons pour la période qui suivra », a indiqué M. Ban.