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Le segment de haut niveau de l'Assemblée générale a produit des résultats substantiels, selon Jan Eliasson

Le Vice-Secrétaire général de l’ONU, Jan Eliasson, lors d'une conférence de presse.
ONU/Rick Bajornas
Le Vice-Secrétaire général de l’ONU, Jan Eliasson, lors d'une conférence de presse.

Le segment de haut niveau de l'Assemblée générale a produit des résultats substantiels, selon Jan Eliasson

De la promotion des efforts visant à mettre fin à la crise complexe que subit le Sahel en passant par l'annonce de nouveaux engagements pour assurer l'éducation de millions d'enfants, le segment de haut niveau de l'Assemblée générale a produit cette année des résultats substantiels, a estimé mardi le Vice-Secrétaire général de l'ONU.

« Les Nations Unies demeurent le principal lieu de rencontre pour discuter de nouveaux principes, tels que l'état de droit, ou nouer de nouveaux partenariats, notamment en matière de développement », s'est félicité Jan Eliasson au cours d'une conférence de presse qu'il a donnée au Siège de l'Organisation, à New York.

Au cours du débat général de l'Assemblée, qui s'est déroulé du 25 septembre au 1er octobre, plus d'une centaine de chefs d'Etats ou de gouvernement et de ministres se sont succédé à la tribune pour aborder des questions de santé, de développement, d'environnement ou de paix et de sécurité internationales.

Des dizaines d'organisations régionales, de groupes issus de la société civile, de chefs d'entreprise, de philanthropes, d'Ambassadeurs de bonne volonté et de Messagers de la paix ont également pris part aux nombreuses manifestations qui se sont déroulées en marge du débat général, sur des thèmes aussi divers que la santé maternelle et infantile, la nutrition, la lutte contre la poliomyélite et le terrorisme nucléaire.

En une semaine, le Secrétaire général Ban Ki-moon a eu plus de 150 entretiens et pris part à une cinquantaine d'évènements, dont un Forum consultatif sur le Soudan et le Soudan du Sud, une Réunion de haut niveau sur la situation dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) et une autre sur le Sahel, au cours de laquelle les États et organisations régionales et internationales ont appuyé l'élaboration d'une Stratégie régionale intégrée des Nations Unies pour le Sahel.

Au nombre des principales préoccupations exprimées par les 193 États Membres des Nations Unies, a indiqué M. Eliasson, figurait la situation alarmante en Syrie et la frustration causée par l'escalade de la violence sur le terrain.

Deux domaines d'action, a-t-il souligné, sont possibles, selon le Secrétaire général. D'une part, promouvoir la recherche d'une solution politique à la crise et, d'autre part, résoudre la crise humanitaire dans le pays, ainsi que ses conséquences sur les pays voisins.

M. Eliasson a fait remarquer que le facteur temps était crucial car, chaque jour, près de 200 personnes sont tuées en Syrie. Il a mis l'accent sur la nécessité pour le Gouvernement syrien de faire preuve de « volonté politique » en faveur d'une désescalade de la violence. Il a ensuite rappelé que M. Ban avait fait part, hier, de ses inquiétudes, lors d'un entretien avec le Ministre syrien des affaires étrangères. Il lui a notamment rappelé que l'artillerie lourde de la Syrie était utilisée contre sa propre population. M. Eliasson a également précisé que le Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, se rendrait en Syrie cette semaine. Il devrait, à partir de la semaine suivante, travailler depuis le Caire, en Égypte, a-t-il ajouté.

Le Vice-Secrétaire général a cité six grands domaines prioritaires qui ont, également, été sources de préoccupations pour les États Membres. Il a parlé de la diffusion sur Internet de la vidéo du film sur l'Islam, du débat qu'il a suscité en termes de respect des libertés d'expression et de la liberté de la presse, ainsi que de la condamnation unanime des actes de violence qu'a entraînés « cette provocation ».

S'agissant de la paix et de la sécurité internationales, M. Eliasson a noté que la question de la Palestine, le renforcement de l'état de droit aux niveaux international et national, ainsi que le désarmement nucléaire, en particulier le programme iranien, avaient été, à de nombreuses reprises, évoqués à la tribune de l'Assemblée générale.

Il a ensuite mis l'accent sur les enjeux auxquels demeure confrontée la communauté internationale en matière de changements climatiques et de développement. « Certains demandent: « Quel est votre plan B pour le climat? ». Mais, en la matière, nous devons nous souvenir qu'il n'existe pas d'autre planète Terre », a-t-il dit. « Nous devons également entendre la voix de ceux qui nous ont rappelé qu'à peine trois ans nous séparent de la date butoir pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).»

En termes de partenariats en faveur du développement, le Vice-Secrétaire général a tenu à souligner le lancement de l'initiative mondiale « L'éducation d'abord » (Education First), qui bénéficie, a-t-il dit, d'un appui important de la part des gouvernements, ainsi que le ferme appel lancé aux États Membres pour qu'ils intensifient leur soutien aux efforts d'éradication de la polio, l'une des priorités du second mandat du Secrétaire général.