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La Mauritanie présente ses réformes et plaide pour le rétablissement de l'état de droit au Sahel

Le Ministre mauritanien des affaires étrangères et de la coopération, Hamadi Ould Baba Ould Hamadi, à la tribune de l’Assemblée générale.
ONU/Eskinder Debebe
Le Ministre mauritanien des affaires étrangères et de la coopération, Hamadi Ould Baba Ould Hamadi, à la tribune de l’Assemblée générale.

La Mauritanie présente ses réformes et plaide pour le rétablissement de l'état de droit au Sahel

Le Ministre mauritanien des affaires étrangères et de la coopération a évoqué samedi, lors du débat général de l'Assemblée générale, la transition amorcée par son pays sur fond d'inquiétudes devant la situation au Sahel, dont le sud de la Mauritanie fait partie.

Hamadi Ould Baba Ould Hamadi a affirmé que son pays était parvenu à organiser une transition apaisée et douce, passant « de régimes totalitaires, répressifs et de gabegie » vers un mode de gouvernance démocratique, basé sur des institutions constitutionnelles crédibles, instaurant un État de droit.

Dans ce contexte, a ajouté le Ministre, la Mauritanie a promulgué une série de lois consacrant les libertés politiques, individuelles et collectives, garantissant à tous les Mauritaniens le plein exercice de ces droits fondamentaux, sous l'empire de la primauté du droit et de l'indépendance de la justice. Son pays, a-t-il assuré, s'est acquitté de la totalité de ses obligations au titre de l'accord tripartite intervenu avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) d'une part, et le Gouvernement du Sénégal d'autre part, concernant la gestion du retour des Mauritaniens éloignés au Sénégal à la fin des années 1980.

Enfin, le Ministre mauritanien a souligné que son pays suivait avec une grande préoccupation l'évolution de la situation au Sahel, réaffirmant son profond attachement à l'unité et à l'intégrité territoriale du Mali. Il a dit espérer que le Conseil de sécurité assurera pleinement ses responsabilités et saura prendre les décisions pertinentes, en concertation avec le Gouvernement du Mali et les pays voisins, en vue de favoriser sans retard une solution de nature à garantir « le rétablissement de l'autorité de l'État malien sur tout son territoire, le retour à la paix civile entre tous les Maliens, et l'éradication totale et définitive du terrorisme et du crime organisé dans le nord de ce pays et dans l'ensemble du Sahel. »