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Le Burkina Faso se dit déterminé à œuvrer à la réunification du Mali

Le Ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, Djibril Yipene Bassolé.
ONU/Eskinder Debebe
Le Ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, Djibril Yipene Bassolé.

Le Burkina Faso se dit déterminé à œuvrer à la réunification du Mali

Le Ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, Djibril Yipene Bassolé, a affirmé vendredi, devant l'Assemblée générale de l'ONU, la détermination de son pays à œuvrer à la réunification du Mali et à l'élimination de la menace terroriste afin d'instaurer une paix durable dans ce pays et dans la région.

Ceci, a précisé M. Bassolé, nécessite « une approche globale combinant le dialogue politique et l'usage de la force essentiellement destiné à neutraliser les groupes extrémistes terroristes à vocation transnationale dont la présence dans le nord du Mali est de nature à compromettre irrémédiablement les efforts pour une meilleure gouvernance et un développement social et économique. »

Le Ministre a rappelé que le Président burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dans la crise constitutionnelle malienne, tentait de la résoudre par le dialogue, « en concentrant ses efforts sur le retour à l'ordre constitutionnel normal et à la mise en place d'organes de transition stables acceptés par les Maliens et reconnus par la communauté internationale, en vue de mettre en œuvre la feuille de route contenue dans l'Accord-cadre du 6 avril 2012, axée sur la gestion de la crise au Nord du Mali et l'organisation des élections. »

Le Mali est en crise constitutionnelle depuis un coup d'État militaire commis en mars 2012. Des groupes rebelles du nord du pays, dont certains sont liés à Al-Qaida, ont profité de la situation pour proclamer la sécession de la région.

M. Bassolé a lancé un appel aux mouvements armés maliens pour qu'ils renoncent au recours systématique aux armes et les a exhortés à respecter les libertés fondamentales de leurs concitoyens et à se démarquer des mouvements extrémistes et terroristes.

Le Ministre a par ailleurs rappelé que le Burkina Faso contribuait aux opérations de maintien de la paix déployées au Darfour et en Guinée-Bissau, afin d'œuvrer pour la paix et la sécurité sur le continent africain. S'agissant du Sahara occidental, il a estimé que le statu quo actuel n'était « ni viable, ni profitable à aucune des parties, au regard des incidences sur la paix et la stabilité de la sous-région ». C'est pourquoi, a-t-il dit, « l'initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie de la région du Sahara pourrait être une voie appropriée pour le règlement de ce différend. »

M. Bassolé a indiqué que cette année, son pays avait été éprouvé par une crise alimentaire due à une mauvaise pluviométrie qui a causé un déficit céréalier aggravé par un afflux massif de réfugiés venus du Mali, avec leur bétail, à cause de la crise dans ce pays. Le gouvernement a pris des mesures pour réduire l'impact négatif de cette situation.